mercredi 26 décembre 2012

VISION

Frémissement d'un rideau immense, voile dressée qui accapare tout l'horizon, drap, linceul (de qui ? le nôtre ?) dont les plis sont devenus mouvants. Quel corps s'anime-t-il derrière la surface blanche qui sépare deux mondes, tel l'épiderme du fleuve au contact de deux éléments ? L'enfant est apparu, d'où sortait-il ? je ne l'ai jamais su. Il jouait d'une petite flûte. Au fur et à mesure qu'il avançait sa mélodie, le grand rideau ondulait davantage. A la fin il se fendit du haut jusqu'en bas. Ici ce n'était plus Amphion, le demi-dieu... [Lire la suite]
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mercredi 26 décembre 2012

CHANTS D'OMBRE...Extrait

Nuit d'Afrique, ma nuit noire, mystique et claire noire, et brillante, Tu reposes accordée à la terre, tu es la Terre et les collines harmonieuses, Ô beauté classique qui n'est point angle, mais ligne élastique, élégante, élancée ! Ô visage classique ! depuis le front bombé sous la forêt de senteurs et les yeux larges obliques jusqu'à la baie gracieuse du menton et L'élan fougueux des collines jumelles ! Ô courbes de douceur, visage mélodique Ô ma Lionne ma Beauté noire, ma Nuit noire ma Noire ma Nue! Ah ! que de fois... [Lire la suite]
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mercredi 26 décembre 2012

CRI DE L'HOMME

Le radeau de soieDe la petite araignéeToujours à la dériveDans le remous des poussières,N’est pas plus fragileQue ma main perdueDans la houle des caresses.Mon cœur n’est qu’une aileQui bat de traversQui m’arrache le côtéEt me livre aux trous d’air.Mon sang, flot de la mer,M’anime et me soulèveComme le reflet de l’étoileMêlé aux brindilles blêmes.Ma chair et mes osChangés tous les sept ansSont des habits d’occasion.Un seul épi me transperce,Un vol d’oiseau me traverseL’horizon sillonné de voiles pointues(lame aux dents aigues)Me scie... [Lire la suite]
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mercredi 26 décembre 2012

RIOS QUE SE VAN...

« Morir es no oír más esta música cálida que está sonando ahora ; no oírla de la mano del amor. Es no oír más la mar ésta que suena con la música, el silencio que escucha, de la luna ; no oírlos de la mano del callar.    No oír más lo que clama el dolor con el amor, lo que grita el amor con el dolor, a esta música cálida que ahora está sonando sobre el son de las olas de la mar, son de  las olas de la mar, las olas de la mar, de la mar, mar. »   JUAN RAMON JIMENEZ       ... [Lire la suite]
mercredi 26 décembre 2012

CHARLES JULIET

(...) être cette terre où travaillent ses racines ce tronc massif noueux à l'écorce éclatée ce jaillissement des branches ces milliers de feuilles qui frémissent dans le vent la sève        son extrême lenteur        son travail invisible        et obstiné sa silencieuse        circulation au long        des fibres qui dresse et déploie une telle puissance une si comblante harmonie... [Lire la suite]
Posté par emmila à 04:16 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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