Le soleil est mal accroché au ciel
Parfois il se montre bon envers les hommes
parfois rien ne va sur les chemins qu’il trace pour eux
Je laisse mes yeux traîner
sur les quatre domaines du vent
J’ai suspendu ma veste au seul nuage qui passait
Le sol est rougi de tant de sang,
de honte et d’orgueil, que là
poussent des arbres à sève hautaine
J’avance pensant sans cesse
à ceux qu’on a couchés au bord des chemins :
paysans, poètes, journaliers ou bandits
Et ce sont ces chemins
qui me marchent à travers le cœur
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OLIVIER COUSIN
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