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EMMILA GITANA
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26 janvier 2013

ANTONIO GRAMSCI

Il faut se mettre dans la position d'un géant, c'est à dire celui qui est en mesure de critiquer historiquement les idéologies, en les dominants, en les expliquants, en les justifiants comme une nécessité historique du passé; et non pas subir, au contact d'un monde donné de sentiments, l'attraction, la répulsion en restant au niveau du sentiment et de la passion immédiate.

Pour la critique il doit se produire en nous une "catharcis" Comme disent le grecs (Aristote désigne ainsi la purification epprouvé par les spectateurs pendant et après une représentation dramatique), une catharcis grâce à laquelle les sentiments sont ressentis " artistiquement" en tant que beauté et non plus en tant que passion partagée et encore agissante.

Je suis d'un esprit un peu poétique, "terre à terre", je ne crains pas les déceptions. En prison je ne suis pas exposé aux dangers des hauteurs et des immensités.

Distinguer la jouissance esthétique et le jugement positif de la beauté artistique, c'est à dire: l'état d'enthousiasme moral, c'est à dire l'adhésion au monde idéologique de l'artiste.

Ustica était encore une espèce de paradis de la liberté individuelle par rapport à ma vie de prisonnier actuelle. Mais depuis que j'ai perdu ma sérénité, je crois que j'ai beaucoup de cheveux blancs, j'ai perdu mes dents, je ne ris plus de bon coeur comme autrefois, mais je crois être devenu plus sage et avoir enrichi mon expérience des hommes et des choses. Surtout je n'ai pas perdu le goût de la vie. Tout m'intéresse encore et je suis sur que même si je ne peux plus "grignoter les fèves grillées", je n'aurait aucun regrêt en voyant et en entendant les autres grignoter; Donc je ne suis pas devenu vieux. On devient vieux quand on commence à craindre la mort et qu'on epprouve du regrêt en voyant les  autres faire ce qu'on ne peux plus faire. Tant qu'on a ce goût de la vie et qu'on peut atteindre encore quelques buts, on résiste à toutes les infirmités et à toutes les maladies.

Pour moi une lutte pour créer une culture nouvelle, à partir d'une critique de la civilisation littéraire, peut être un art nouveau. De ce point de vue, De Sanctis a fait une critique militante et non pas " froide", esthétique. Il y a dans la critique de De Sanctis une humanité profonde et un humanisme qui le rendent sympathique. On aime sentir en lui la ferveur passionnée de l'homme de parti, qui a de solides convictions morales et politiques et qui ne les cache pas, qui ne tente pas de les cacher. Croce a les mêmes motifs culturels, mais lui lutte pour un raffinement de la culture ( d'une certaine culture), non pour son droit à la vie. C'est De Sanctis qui nous offre un type de critique littéraire propre à la philosophie de la praxis, non Croce. Je parle de  lutte pour une "nouvelle culture" et non pas pour un "art nouveau" (au sens immédiat du terme); on ne peut même pas dire qu'on lutte pour un nouveau contenu de l'art car celui-ci ne peut être pensé de façon abstraite, séparé de la forme. Lutter pour un art nouveau voudrait dire lutter pour créer de nouveaux artistes individuels, ce qui est absurde. Il faut donc parler de lutte pour une nouvelle culture, c'est à dire pour une vie morale qui ne peut pas être liée à une nouvelle intuition de la vie;. Peut être que de cette lutte naitra un "souffle poétique". L'art est éducateur en tant qu'art mais non en tant qu'"art éducateur", la poésie n'engendre pas la poésie, la littérature n'engendre pas la littérature ,etc c'est à dire: les idéologies n'engendrent pas les idéologies.

 

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ANTONIO GRAMSCI

 

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