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EMMILA GITANA
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14 février 2013

LE MOUVEMENT

L’âme a des mouvements divers, mais le corps n’en a qu’un.

Un vieux papillon, lacéré par le vent, se posa,

Battit des ailes sur la poussière du sol –

Se déployant ainsi l’esprit n’est pas bruyant.

Le désir seulement vivifie notre esprit,

Et nous nous affligeons dans la certitude d’aimer.

 

 

De l’amour naît l’amour. Ce tourment est ma joie.

J’observe une rivière : elle serpente au loin ;

Pour rencontrer le monde, en mon âme je monte ;

Et ce cri que j’entends je le laisse sur le vent.

Ce que nous déposons devons-nous le reprendre ?

J’ose un embrassement. Avançant, je demeure.

 

 

Qui d’autre que l’aimé sait l’élan de l’amour ?

Qui donc est assez vieux pour vivre ? Une chose de terre

Sachant combien toute chose change dans la semence

Avant qu’elle ait atteint l’ultime certitude,

Cet espace au-delà de la mort, cet acte d’amour

Auquel tout être participe, et doit la vie.

 

 

Des ailes déplumées qui crissent au soleil,

Sur une pierre sans soleil la danse de la crasse épaisse

Le jour et la nuit de Dieu : sous cet espace Lui souriait,

L’espoir a son silence et nous allons dans son jour vaste, -

O qui emprunterait à l’enfant son regard ? –

Oh, mouvement oh, notre chance est d’exister encore !

 

.

 

THEODOR ROETHKE

Traduction Raymond Farina

 

.

 

MICHAEL PARKES ANGE

Oeuvre Michaël  Parkes

 

 

 

 

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