
Ne prends rien au monde, fais de tes mains les chevelures d’une vie
oubliée, le bruit des ailes qui nous manquent, le vent et la soif en nous comme a glissé sur ton corps la robe du temps perdu ; comme un train enfonce l’obscurité que taisent les anges, et nous sommes vivants : l’obscurité, le silence dont nous désignent les victimes extasiées, les maîtres en extase. Qui es-tu depuis toujours ? T’es-tu souvenue aussi des pierres sans forme sous la neige, d’une lueur qui luttait dans nos racines loin des traces de pas, des...
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