24 février 2013
DIXIEME POESIE VERTICALE...Extrait
Calquer l’infini
sur la vitre de la fenêtre,
comme on calque une branche ou une plume,
avec le papier de soie de notre fugacité.
Calquer ensuite une branche ou une plume
sur cette même vitre,
comme on calque l’infini,
avec le papier de soie de nos yeux grands ouverts.
superposer ensuite les deux calques
jusqu’à ce que tous deux coïncident parfaitement.
Si nous continuions à calquer,
sur la même vitre, de nos yeux grands ouverts,
peut-être tout coïnciderait-il avec tout,
la pleine lune et la décroissante,
la page blanche et l’écrit,
le fugace et l’éternel
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ROBERTO JUARROZ
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