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EMMILA GITANA
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25 février 2013

TRANSPOETIQUE...Extrait

La création transpoétique n’est pas une fin en soi ; c’est un moyen opératif d’autotransformation orientée vers l’autoconnaissance transcendentale…

La poésie initiatique du silence ne se sert du langage que pour faire allusion à ce qui absolument, lui échappe.

La transcréation, c’est la création qui s’oriente du visible vers l’invisible, du fini à l’infini, du profane au sacré, du physique au métaphysique, du naturel au transcendantal, de la parole au silence.

Nous ne savons pas ce qu’est la métaphysique, ni ce qu’est la poésie, mais le fond de la poésie sera toujours métaphysique, et il est fort possible que le fond de la métaphysique soit également toujours poésie.

Parmi les voies de recherche qui convergent, chacune par sa propre voie de passage, vers l’inaccessible source de vie, on pourrait appeler transpoétique la voie du “poète sourcier” orientée vers l’unité de la connaissance.

Les rishis du Rig-Veda, possédaient le sentiment du chant secret de l’univers et le sens de l’Unité suprême du tout. Aujourd’hui, le savoir est atomisé, c’est la Tour de Babel. Chaque science possède son langage ésotérique, voire schizophrénique. On est passé du réalisme scientifique aux sciences de l’irréalité en ce sens que la Réalité ultime est devenue inaccessible. La science fait face à une sorte de non-référent absolu. C’est pourquoi elle s’ouvre à la philosophie, à la mystique, à la poésie.

Le paradoxe de la poésie, c’est de faire allusion à la transparence de l’infini dans le fini, avec-et-contre les mots de la tribu. le champ de conscience de la poésie, c’est l’infiniment ouvert à l’intérieur de la langue comme un “trou” dans la langue.

L’essentiel de la poésie se vit en amont de l’imaginaire, du côté de la corne d’abondance sa source d’inspiration. Source énigmatique dont on ne sait rien. Le paradigme de la “transpoésie”, c’est avant tout la nécessité de l’éveil de l’homme à ce qui le fonde, à ce qui le traverse et le dépasse silencieusement.

 

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MICHEL CAMUS

 

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JOHN WILLIAM Godward, J

Réadaptation d'une oeuvre de John William Godward...A l'origine la jeune fille est allongée sur une peau de bête que j'ai remplacée par des fleurs

 

 

 

 

 

 

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