27 février 2013
MICHEL CAMUS
S’ouvrir et attendre que s’écrive,
non pas un poème,
mais ce qui traverse et dépasse
l’homme troué
qui n’est pas quelqu’un,
mais une goutte de lumière,
un grain de silence,
un noyau fermé sur soi
de transpoésie inconnue:
quelque chose d’infiniment ouvert
seulement vers l’intérieur,
quelque chose d’abyssal à quoi
quelque chose à sa lumineuse ignorance
il se sent véritablement relié.
On ne naît pas troué
on le devient à l’instant même
où l’on meurt à soi-même
Fulgurance de l’Ouvert.
Joie de la fulgurance.
Jubilation des sangs.
Chemin sans chemin
où l’Eveil est sans fin…
Révélation de la Toute-Présence
de la transcendance immanente
à laquelle on est relativement
jamais absolument
présent.
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MICHEL CAMUS
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