Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
EMMILA GITANA
Visiteurs
Depuis la création 1 612 258
Newsletter
Archives
13 mars 2013

FERVEUR DE BUENOS AIRES

Je devrai donc la soulever, la vaste vie
qui reste aujourd’hui même ton miroir
chaque matin je devrai donc la rebâtir.
Tu m’as quitté; depuis,
combien de lieux devenus inutiles
et privés de sens, comme
des lampes à midi.
Soirs, nids de ton image,
musiques où toujours tu m’attendais,
paroles de ce temps passé,
je devrai vous briser de mes mains.
Dans quel ravin réfugier mon âme
pour ne plus la voir, cette absence
qui brille comme un terrible soleil
définitif, sans couchant, sans pitié?
je suis cerclé par ton absence
comme la gorge par la corde,
Comme qui coule par la mer.

.

 

JORGE LUIS BORGES

 

.

 

PPPPP

 

 

Commentaires
G
très beau, j'aimerai trouver l'extrait "absence " '''il me faudra soulever la vaste vie......jusqu'à "la mer où elle se noie.
Répondre
EMMILA GITANA
Pages
Tags
Derniers commentaires