
Je devrai donc la soulever, la vaste viequi reste aujourd’hui même ton miroirchaque matin je devrai donc la rebâtir.Tu m’as quitté; depuis,combien de lieux devenus inutileset privés de sens, commedes lampes à midi.Soirs, nids de ton image,musiques où toujours tu m’attendais,paroles de ce temps passé,je devrai vous briser de mes mains.Dans quel ravin réfugier mon âmepour ne plus la voir, cette absencequi brille comme un terrible soleildéfinitif, sans couchant, sans pitié?je suis cerclé par ton absencecomme la gorge par la corde,Comme...
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