
Nous avons beau nous éloignerle paysage ne nous quitte pasQu’il s’ouvre comme un livre d’heuresà chaque levée matinale des arbressur les talusnous le savons en nous lovési intérieurqu’il instille sa sève goutte à gouttedans notre sangjusqu’à se ramifierEt si marcher n’étaitqu’aller à sa rencontrepour mieux s’empayser des autres ?Et si écrire ou liren’était que traverser sa viecomme on traverse un paysage,laisser à la neige des pagesle soin de constellerle silence des marges,à ces mots simples le pouvoirde ralentir le cœur,le pouls de...
[Lire la suite]