LES BLEUS DE TERRE
En la brisure du vitrail la vague questionne l’éternité sur les noces
brûlées de la guerre
Une robe nue
nouée au désert
où l’envol s’arrache à la fièvre
Un linceul de pluie
oubli sans rives
où l’arbre tire sur son ombre
un ravin courbé de ciel
oiseaux d’un même songe
où le fil prend ses nœuds à l’invisible
L’ange de large témoin rassemble sa beauté sous l’obscurité
du temps.
Entre ses chevelures
la terre
endormie fragile au bas de l’univers
comme la pâleur
d’une croix laissée
comme le combat des larmes et de la mer
comme un essaim
de blessures brûlant aux mémoires
l’épreuve de l’écho écrit sur le jour la cendre de sa naissance
Quelle enfance morte près des fruits ?
quel rêve abandonné des flammes ?
quel immense remonté le silence ?
Sur les bords de l’originaire, comme l’algue étonnée au ventre du noyé,
le silence de la loi entre ses yeux ouverts.
Entre ses braises cherchant l’initial
la terre
couture du temps
visage de haut large
roulant
ses moissons fendues
Comme un mystère englouti
en avance sur les ténèbres…
qui a semé le désert dans le semeur ?
Un jour…
la révolte élève d’horizon le vol enseveli des choses
Un jour…
Le jardin brisé prête aux pleurs ses fleuves de clarté bergère
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GENEVIEVE CLANCY
Inédit
http://www.recoursaupoeme.fr/chroniques/autour-de-genevi%C3%A8ve-clancy/ne-boucheqif
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