
Vois, mon frère bien aimé, vois ce que je deviens. Ce que nous avons rêvé autrefois, près du lac, dans la vallée où mille ricochets ont répété nos pactes et nos mots les plus idiots à l’époque. Toi, mon frère à jamais, comme nous le gravions sur les écorces d’arbre à sang chaud, ou sur les pierres de craie tendre, avec nos canifs aujourd’hui perdus.
Que de nostalgie, mon ami, mon frère, que de temps inutile depuis, a traversé nos vies.
Nous nous jurions de nous partager le monde, de nous en obtenir les plus gras morceaux, et...
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