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EMMILA GITANA
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22 septembre 2013

ANATOMIE DU MOUVEMENT

C’est bien avec le poing qu’on récite le jour
quand les désirs sont à plain­dre
En mon­tant le volume du corps
les prix grim­pent
et la folie est à son plus bas

Des for­mes ter­ro­ris­tes devan­cent la mémoi­re

Est-ce bien utile d’inven­ter de nou­veaux visa­ges

alors que les fenê­tres ne sont plus étan­ches

Au verso de la bru­ta­li­té

il n’y a que de la pous­siè­re

et de l’inti­mi­té

inven­tée pour l’ana­to­mie bran­lan­te

C’est défoncé et plein d’impas­ses

et ça che­mine vers l’obses­sion la nuit

Les mus­cles se pro­fi­lent au tan­gage des mots

que la main refu­se

Ces moments de flot­te­ment entre les pau­mes

sou­lè­vent des enjeux

que les lèvres ne savent pas dis­si­mu­ler

La jour­née en toute mala­dresse brû­le

d’une sti­mu­la­tion affec­tueuse de l’oeil

des­sine des zones de haute pré­ci­sion

Aler­te

l’heure sonne la stra­té­gie

quand tou­tes les pani­ques ont été regrou­pées

La fer­veur est iné­vi­ta­ble

La lan­gue et ses malé­fi­ces orga­ni­sent

des aller-retour d’exil

et même des rap­pro­che­ments à ciel ouvert

La vio­lence se fait dis­crè­te

douce comme un bruis­se­ment d’hor­lo­ge

et la réponse est là

rou­ge

le soleil se lève enco­re

l’oeil cousu à la mémoi­re

du voya­geur

qui apprend à mou­rir

en cours de rou­te

digne de la peur

avant le lait

après les sueurs

et sa des­cente au fond des sens

comme une diges­tion

lors­que la bou­che à plein régime s’écrie

Atten­dez-moi

ce grand stress fut oublié

sur la bat­tu­re

quand un bateau lent pas­sa

aux pieds des enfants

trop grands

trop chers

leurs same­dis trop fré­quen­tés

en atten­dant le diman­che

dans la vil­le

avec ses secrets qui pen­chent

tan­tôt à droi­te

tan­tôt à gau­che

et le temps qui occupe le temps

quand on n’y est pas

à grands coups de flots

la sève des marées

embrassa le silen­ce

de ces hom­mes impu­nis

et leurs fem­mes ont cra­ché leurs visa­ges

dans les sables que dévo­rent

les vais­seaux endor­mis

elles ouvrent au lar­ge

leurs han­ches
où le cou­lis fécond

engrosse leurs rêves

infi­ni­ment 
­dans le gou­dron

devant ce miroir gris

c’était écrit

que l’oeil magi­que

fixé sur le ven­tre de l’ido­lâ­tre

labou­re­rait ses nuits

sans mémoire

le jour venu

il n’y aurait plus que des noeuds

sur les murs

et une parade de sen­ti­ments

d’ori­gine incon­nue

sur l’indif­fé­rence du tapis

c’était écrit aus­si

que la Marie ven­geur

du haut de son rêve

bri­gue­rait le suf­frage théâ­tral

et qu’elle con­tes­te­rait les bon­heurs

qui font mal

mais ne réveillez plus la fem­me

qui n’a pas tort

de se lever en retard

sur­tout quand elle a passé minuit

sans bron­cher

devant une fenê­tre his­to­ri­que

alors que le mon­de

sous de lour­des pau­piè­res

défi­lait sans payer

devant un vieux fusil

à l’heure dite

on étei­gnit les lumiè­res

de la rue

jon­chée de fou­les

sous le man­teau d’un ange gris

rado­teux

pen­dant ce temps

la super­fe­mel­le

qui ava­lait gou­lû­ment son déjeu­ner

s’étouffa

et vous êtes par­ti

sans un mot dans les poches

un vieux bout de papier

dans vos sou­liers

en cas d’urgence

après avoir grugé les vil­les

à petits pas fau­ves

vous êtes ren­tré

par la porte arriè­re

l’âme chif­fon­née

mais le temps n’y était plus

seul un grin­ce­ment de coeur

enfouis­sait ses vides

dans les noirs secrets

d’un réfri­gé­ra­teur

voir ce spasme énor­me

au bar des mégots

et les cou­ples à talons hauts

une grosse bière pas­sion­née

dans la fou­lée de l’oeil

bue comme un rôle sur mesure

un spot majus­cule et rose

sillonne la sal­le

en quête du lieu pré­cis

où se dérou­lera l’éclat des sens

il pleut à verse sur l’écri­tu­re

effa­çant les sexes joyeux

ces jeux de théâ­tre

et le retour

mais ce n’est l’affaire de per­son­ne

si la terre vieillit

d’un rêve à la fois

avec son passé anté­rieur

éva­ché sur l’hori­zon

devant les hom­mes et les fem­mes

des morts à plain­dre

d’avoir vécu

en l’espace d’une pous­siè­re

sans rin­cer l’his­toi­re

à l’eau de Javel

plu­vieuse comme un sou­ve­nir

d’écri­ture
quand ce blues est incer­tain

j’implore les vier­ges de la moder­ni­té

les icô­nes de la rue

les fonc­tion­nai­res et les fous

et je con­sa­cre mes jours

à dor­mir dans la pou­belle du coeur

à l’envers
par­fois dans la chair

il y a des coups de semon­ce

du nucléaire qui pouffe de rire

et cette baga­telle qu’on appel­le

ten­dres­se

extra-légère "king size".

 

.

 

HUGUETTE BERTRAND

http://www.espacepoetique.com/

 

.

 

kandinskyC

Oeuvre Wassili Kandinski

 

 

 

 

 

 

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