
A mon père
Il était une fois un pays d’eaux vives et d’oliviers où les hommes s’abreuvaient aux miracles des pierres, se nourrissaient des prodiges des terres étendues à leurs pieds et à perte de vue jardin pourpre et de jade. Et ces hommes n’y avaient de plus grande fierté que ces arbres dont, de l’automne à l’été, ils savouraient les lentes métamorphoses dans le dépli des temps, quatre, déroulés cercle parfait, rivière perlée à l’ambre du levant et au minuit des lunes, au frimas des hivers grêlés cristaux de verre,...
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