31 octobre 2013
NAUFRAGE
Sans doute la montagne a-t-elle
Elle-même son silence ! les mots
Sont des fleurs tombées dans un bain de sable ―
Décombres sous les pieds ! ― la mer,
Son éperon délivre le vaisseau de sa voile,
Et la dune est soudain vidée de ses rayons.
C’est un son de pipeau que promène le vent.
Et là, encore la barque dort
Le mât se brise ? La terre au loin
Ne chante plus
Que des refrains de mort. La cigarette du phare
S’éteint
Et les berceuses
Des villes se perdent dans la mémoire.
L’ange écoute son nom prononcé
Dans l’Orage. La maison secrète
De ta vie,
Tu l’oublies ?
C’est le bagage qui encombre les bras !
Et le flot
Délivre les noyés de leur bouche tordue.
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JEAN-PIERRE DUPREY
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