Jamais je ne marcherai
à pas étouffés
ni en file indienne.
J’irai vers l’indomptable,
ma faim carnassière
pour le déchiré du vivant.
Je ne calmerai
ni mes fièvres
ni mes tempêtes.
J’attendrai - telle l’écorce -
le temps ralenti,
le mouvement du chant.
Je resterai sans doute
bouche close
dans le tangage du monde.
Je serai aveugle
à la vase comme à la braise
tout à l’écoute du silence...
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AGNES SCHNELL
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