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EMMILA GITANA
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25 novembre 2013

MAX POL FOUCHET

Nous connaîtrons un jour sur de plus amples versants
Ce que signifie dans l’aube la fumée des villages
Lorsque les chiens cessent d’inquiéter le gibier d’ombre
Et de paver la nuit d’abois comme un gué de pierres

Nous lirons la fumée des fermes dans le jour étalé
Comme l’écriture des hommes sur les pages des livres
Nous apprendrons alors de singulières nouvelles
Anciennes comme le feu sur la transparence des terres

L’aboi des chiens aux cours fermières de la nuit
Sera clair pour nous ainsi qu’un jeu de marelle
Où les enfants poussent entre les signes de la craie
Vers un ciel dessiné les éclats de leur rire

Étonnés nous nous éveillerons d’un plus long sommeil
Dans la surprise de voir notre rêve devenu tuile et pierre
La fumée des fermes coulera aux racines de nos veines
Nous serons ce secret que nous voulions savoir

Secret de jour et de nuit de récolte et de fenaison
Secret qui soudain se révèle dans les branches écartées
L’évidence se fermait sur soi comme étable l’hiver
C’était nous ces abois ces villages ces pentes et ces toits

Nous étions la marelle et la pierre et l’enfant
Le rire et les courses le livre et la courbe et la craie
La tuile le gué la rivière les sautes du vent
Aux transparentes carènes ce maigre brûlis d’herbes

Qu’un peuplier sur l’espace un doigt sur les lèvres
À jamais taise le secret dans le rouissage du jour
Perdons-le dans la neige le sable la verdeur vivons
Comme si nous ne savions rien des fumures du labour

Sur le tour des saisons monte la poterie des collines
Des taillis de la nuit les chiens ont levé le jour
Au tableau de l’école un enfant dessine le ciel
Roule une pierre
un oiseau crie
nous avons oublié

 

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MAX POL FOUCHET

 

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RAOUL DESTRUEL

Oeuvre Raoul Destruel

 

 

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