Un grand vol de colombesN’est pas vain contre le soirAvant que le soir ne tombeDernier feu que l’on peut voirAvant que le soir ne tombeJe reverrai l’allée blancheAvant que se ferme l’ombreLa baie la plage le dimancheUn vol contre la nuit poséUn baiser posé au bord des yeuxIl n’est remède contre la nuitQue l’attente de la rosée.
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MAX-POL FOUCHET
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Nous connaîtrons un jour sur de plus amples versantsCe que signifie dans l’aube la fumée des villagesLorsque les chiens cessent d’inquiéter le gibier d’ombreEt de paver la nuit d’abois comme un gué de pierres
Nous lirons la fumée des fermes dans le jour étaléComme l’écriture des hommes sur les pages des livresNous apprendrons alors de singulières nouvellesAnciennes comme le feu sur la transparence des terres
L’aboi des chiens aux cours fermières de la nuitSera clair pour nous ainsi qu’un jeu de marelleOù les enfants poussent entre... [Lire la suite]
Il suffit d’un baiser
Pour apprendre l’amour
Et d’un cil abaissé
Pour connaître la nuit
Il suffit d’un mort
Pour savoir en secret
Les machines de l’oubli
Les pièges du souvenir
Et de sable mouillé
Pour à jamais découvrir
Les industries de la mer
À effacer les pas
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MAX POL FOUCHET
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