
On se désaltère à la bouche de la langue. Les lèvres du vieil homme aux cheveux blancs sont recouvertes de terre depuis trente années. Celles d’un autre remuent plus vivement depuis quinze ans. Combien de fois image-t-il sa vieillesse ou sa mort dans cette écriture réceptacle ? La seule scène de la grande Absence serait celle d’un effondrement du corps à terre, sur une des allées du jardin, la main portée au cœur dans une vive douleur, un cœur dans un étau qui se resserre sûrement. Une pierre au cœur, juste avant de céder. La...
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