lundi 16 décembre 2013

PAS ENVIE...

Je n'ai pas envie de parler des cerisiers en fleurs, pas plus que de la vigne chargée de grappes sucrées et dorées, non plus de l'horizon rougissant une fin de journée, ni d'un bain de minuit au clair de lune plus tard.  Je n'ai pas envie de m'enivrer de l'air pur d'un sommet enneigé, je ne veux pas devoir choisir entre un parfum poivré ou un autre fruité. Je refuserais une invitation au voyage vers le lagon bleu. Je n'ai pas besoin de lire le Goncourt, ni Pablo, ni Camus, ni Michel Braudeau. Ce n'est pas mon rêve de me trouver,... [Lire la suite]
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lundi 16 décembre 2013

LA BEAUTE N'EST PAS UN HASARD

La beauté est de ses choses prochaines qu'il faut aller chercher comme un visage témoin de la source sous le feu.C'est ainsi qu'elles sont belles ces femmes, plus longue que les arbres et qui veillent sur l'adieu. Elles chantent au levant qu'un matin efface la poussière de l'exode.Elles entrent dans le rêve pour qu'il s'attarde sur l'histoire.À la ligue les tragédiennes les mères de fedayin.Elles portent dans le flanc l'appel du tragique : cette obstination de l'espérance qui envahit l'esprit d'un sentiment frappé d'une lumière plus... [Lire la suite]
lundi 16 décembre 2013

LA NAISSANCE DES FEES

- Quand le premier de tous les bébés se mit à rire pour la première fois, son rire se brisa en mille morceaux qui sautillèrent de tous côté et devinrent des fées. (...) Et depuis, poursuivit Peter accommodant, chaque petit garçon ou fille devrait avoir sa fée. - Devrait ? Ce n'est donc pas toujours ainsi ? - Non, vois-tu, les enfants sont tellement savants de nos jours qu'ils ne croient plus aux fées. Toutes les fois qu'un enfant déclare : « Je ne crois pas aux fées », alors l'une d'entre elles tombe raide morte.     ... [Lire la suite]
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lundi 16 décembre 2013

LE FOU

Vous me demandez comment je devins un fou. Cela m'arriva ainsi: un jour, bien avant que de nombreux dieux ne fussent nés, je m'éveillai d'un profond sommeil et trouvais que tous mes masques étaient volés, les sept masques que j'ai façonnés et portés durant sept vies; je courus alors sans masque à travers les rues grouillantes de la ville en criant: "Aux voleurs! Aux voleurs! Aux maudits voleurs!" Et quand j'atteignis la place du marché, un jeune homme, debout sur le toit d'une maison, s'écria: "C'est un fou." Je levais la tête pour le... [Lire la suite]
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lundi 16 décembre 2013

LA POETIQUE DE LA RÊVERIE...Extrait

 Je suis un rêveur, un rêveur de mots écrits. Je crois lire. Un mot m'arrête. Je quitte la page. Les syllabes du mot se mettent à s'agiter. Des accents toniques se mettent à s'inverser. Le mot abandonne son sens comme une surcharge trop lourde qui empêche de rêver. Les mots prennent alors d'autres significations comme s'ils avaient le droit d'être jeunes. Et les mots s'en vont cherchant, dans les fourrés du vocabulaire, de nouvelles compagnies, de mauvaises compagnies. Que de conflits mineurs ne faut-il pas résoudre quand, de la... [Lire la suite]
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lundi 16 décembre 2013

BRIGITTE GIRAUD

  Seul l'amour fissure la solitude                     où il ne reste qu'un chagrin d'arbre au creux du jour.       BRIGITTE GIRAUD        
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lundi 16 décembre 2013

CES LIENS SI FRAGILES...Extrait

Si d’indifférence tu deviens plus léger que ton ombre   capable enfin de suivre ton coeur   tu comprendras mieux mon silence   mes questions qui n’espèrent plus de réponse :   le vent chercherait-il quelque chose ou quelqu’un ?   Les nuages sont-ils réels ? Les nuages reviendront-ils ?   Avez-vous un destin paysages ?   Ai-je pour vous un sens ?   .   RAYMOND FARINA   .    
lundi 16 décembre 2013

ISSUE DE RETOUR...Extrait

On naît étrangement à la poésie.     On contemple des couchers de soleil, le bord des roses, la venue des formes aimées.    On fait ce que doit faire un poète : se placer devant le monde, chercher, dans les livres et les poèmes des autres, des petits signes, un endroit pour l’affût.     On essaye de bouger, de vivre comme ses aînés, de mettre ses pieds dans leurs chaussures, d’habiter les vêtements qu’ils nous ont laissés ; de copier leurs postures.    On se dit qu’avec tout cela, on... [Lire la suite]
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lundi 16 décembre 2013

LA MAIN DANS LE CHAPEAU...Extrait

Les liens ne nécessitent pas toujours l’ardeur volontaire de la matière. Pourquoi être là plutôt qu’ailleurs ? Sans doute une brève escapade de la synchronicité, une connotation de la chair restée à vif. Une échappée virtuelle vaut une pensée. La douleur de ne pas vivre reste chevillée à une dépression aérienne. Comment exister dans ce monde d'ombres ? Le handicap n’est pas le prélude de la mort, à peine lui baise-t-il les joues. Victime consentante, je vire de bord. J’entérine l’oppression et je fais une obole consentante à la... [Lire la suite]
Posté par emmila à 03:13 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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