
Je sais la mort, le vide, l’angoisse suante. Je pourrais hurler au mal, à la nuit. Crier le temps à l’œuvre en moi : la lente corruption des sources, la chair qui se défait et le cœur qui s’effrite. Les pans d’ombre dévorant le soleil et la vie s’échappe et fuit par toutes les issues. Les espoirs mort-nés, les soifs mal étanchées. Les folies douces et noires, les suicides rêvés et l’usure de l’être, la solitude, le gel de l’âme, les illusions fanées, les amours avortées.
Je dis la beauté du monde toujours offerte, là, sous mes...
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