dimanche 29 juin 2014

LA LETTRE EN CHEMIN

Au revoir, mais tu seras présente, en moi, à l'intérieur d'une goutte de sang circulant dans mes veines ou au-dehors, baiser de feu sur mon visage ou ceinturon brûlant à ma taille sanglé. Accueille, ô douce, le grand amour qui surgit de ma vie et qui ne trouvait pas de territoire comme un découvreur égaré aux îles du pain et du miel. Je t'ai rencontrée une fois terminée la tempête, la pluie avait lavé l'air et dans l'eau tes doux pieds brillaient comme des poissons. Adorée, me voici retournant à mes luttes. Je... [Lire la suite]
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dimanche 29 juin 2014

LA CARTA EN EL CAMINO

Adiós, pero conmigo serás, irás adentro de una gota de sangre que circule en mis venas o fuera, beso que me abrasa el rostro o cinturón de fuego en mi cintura. Dulce mía, recibe el gran amor que salió de mi vida y que en ti no encontraba territorio como el explorador perdido en las islas del pan y de la miel. Yo te encontré después de la tormenta, la lluvia lavó el aire y en el agua tus dulces pies brillaron como peces Adorada, me voy a mis combates. Arañaré la tierra para hacerte una cueva y allí tu Capitán te esperará con... [Lire la suite]
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dimanche 29 juin 2014

NUITS PARTAGEES

Au terme d'un long voyage, je revois toujours ce corridor, cette taupe, cette ombre chaude à qui l'écume de mer prescrit des courants d'air purs comme de tout petits enfants, jerevois toujours la chambre où je venais rompre avec toi le pain de nos désirs, je revois toujours ta pâleur dévêtue qui, le matin, fait corps avec les étoiles quidisparaissent. Je sais que je vais encore fermer les yeux pour retrouver les couleurs et les formes conventionnelles qui me permettent de t'aborder. Quand je les rouvrirai, ce sera pourchercher dans un... [Lire la suite]
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samedi 28 juin 2014

DE GUERRE EN GUERRE

La mer ne sait d’où lui vient toute cette eauAu large des déserts assoiffés de tant de fleuvesUne aile toute seule ne peut suffire à la mouettePour apaiser les brûlures de la vague et du sableToutes ces feuilles qui tombent sous la tyrannieDe l’hiver n’empêchent l’oiseau de se poserSur les branches libre et indomptableSon chant nourri des neiges et du soleilQu’a-t-elle donc la terre pour gémir ainsiSous les décombres la palme percée par le tonnerreDe tant de nuits déchirées par les éclairsLes primevères rasées par les bottes d’enferJe... [Lire la suite]
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samedi 28 juin 2014

FRANKETIENNE

Les ténèbres s’éteignentet les ombres s’effacentau refutur de l’aubeje vais revivre l’éternitéà travers mes racinesjusqu’à ruiner l’abîme....Dans l’obscure ambiguïtéDes amours angulaireset des miroirs illusoiresl’on ne perçoit presque riensauf que tout change à l’instantcontinûmentinterminablementet que l’œil devient sexe modifiableselon l’envie de vivre ou de mouririci ailleurs maquillage de silenceet d’angoisse insoutenabletant les mots pèsent en motifs d’émotion....La distorsion du songela vie qui ose toujourshausser la barre et le... [Lire la suite]
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samedi 28 juin 2014

PATRICK CHEMIN

Pour Fabienne   Pose ta vie un moment près des iris sauvages du marais. Demeure un instant dans le secret des arbres. Ne demande rien. N’attends rien. La patience de la terre est infinie. C’est un long murmure depuis la nuit des temps. Ta vie est une éternité. Ne passe pas à côté. Parfois la lenteur. Parfois la précision du mot et l’humilité du chant. Parfois le vent du soleil. Parfois tout en haut des cimes de l’imaginaire. Parfois dans l’abîme du trop et des impasses de la pensée obsédante. Ton petit caillou, pose-le sur ton... [Lire la suite]
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jeudi 26 juin 2014

LES VRAIS AMIS SONT COMME LES ARBRES....

Les vrais amis sont comme les arbres Ils ont hâte de te voir Mais restent imperturbables Si tu ne passes pas dire bonsoir Même après une longue absence Tu peux renouer avec eux Il n’y a pas d’intermittence Te revoir les rend heureux Les vrais amis sont comme les arbres Plantés très loin ou bien tout près Sans jalousie et sans alarme Ils croissent, c’est leur métier Les vrais amis sont comme les arbres Ils tendent leurs bras, ne plient pas Ils grimpent vers la lumière C’est ce qui les met en joie Les vrais amis sont comme les arbres... [Lire la suite]
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jeudi 26 juin 2014

NATURELLE...

    Je pars, je vais mêler une histoire à la mienne, pimenter ma vie et colorer mes effets; Je vais abandonner le noir qui me rend transparente et oser le bleu, le jaune et le rouge, détacher mes cheveux, les couronner d'une nature fraîche. Je couvrirais les murs de tissus faiseurs de  lumière chaude. Je rendrais leur liberté à mes pieds, je délivrerais mes seins prisonniers depuis trop longtemps. J'évoluerais dans un jardin verdoyant sans clôture. Oiseaux et petites grenouilles, mobile sonore naturel, inventeront une... [Lire la suite]
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jeudi 26 juin 2014

JEAN DIHARCE

Parfoison peut laisser des bouts de vienul ne me contestera d'y être en ma maisonen ce pays où j'ai racineon pélerine quelquefoisles coquilles ont des jacques qui se replient au cielon se fait des mémoires comme on offre un bijouon monte un peu plus hautdes chardons en montagnesun nom imprononçableune église en vertigedes torrents qui protestentet au-delàl'Espagnequi se défait des mainsà trop avoir saigné .   JEAN DIHARSCE   .        
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jeudi 26 juin 2014

JOSE EMILIO PACHECO

Les éléments de la nuitSous le plus petit empire que l'été a rongés'écroulent les jours, la foi, les prévisions.Dans la dernière valléela destruction s'assouvitdans des villes vaincues que la cendre affronte.La pluie éteint la forêt illuminée par l'éclair.La nuit laisse son venin.Les mots se brisent contre l'air.Rien ne se restitue,Rien n'accordeLa verdeur aux champs calcinés.Ni l'eau dans son exilNe retournera à la fontaineNi les os de l'aigleNe retourneront à ses ailes.   .   JOSE EMILIO PACHECO .     ... [Lire la suite]