lundi 19 janvier 2015

ANDREE CHEDID

Tu auras pour survivre Des collines de tendresse Les barques d'un ailleurs Le delta de l'amour Tu auras pour survivre Le soleil d'une paume Le tirant d'une parole L'eau du jour à jour Tu dresseras pour survivre Des brasiers des terrasses Tu nommeras la feuille Qui anime le rocher Tu chanteras les hommes Transpercés du même souffle Qui accomplissent leur songe Face à l'éclat mortel !   .     ANDREE CHEDID   .  
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lundi 19 janvier 2015

CETTE BLESSURE

Cette blessure Où meurt la mer comme un chagrin de chair Où va la vie germer dans le désert Qui fait de sang la blancheur des berceaux Qui se referme au marbre du tombeau Cette blessure d'où je viens Cette blessure Où va ma lèvre à l'aube de l'amour Où bat ta fièvre un peu comme un tambour D'où part ta vigne en y pressant des doigts D'où vient le cri le même chaque fois Cette blessure d'où tu viens Cette blessure Qui se referme à l'orée de l'ennui Comme une cicatrice de la nuit Et qui n'en finit pas de se rouvrir Sous des larmes... [Lire la suite]
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lundi 19 janvier 2015

SEMEZ DU JASMIN PARTOUT OU IL AURA ETE ARRACHE

Vos visages désenchantés émaciésmais si fiersvos regards insistantsvos têtes penchéesyeux fermés dans vos mainsmontrent vos traits accablésvos silences perçantsles gerçures de la souffrancel’ensemble des arbustes et sarments grimpantsde jasminque l’on a arrachés partout de vos corpsde vos espritset jetés à brûler jusqu’au dernierdans le feu le plus lent des caves des prisonset qui n’en finit plus de se consumerle livre est ouvert sur vos visagesà la page de la torturemême le vent le plus incisifn’arrive pas à la tournervos visages me... [Lire la suite]
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lundi 19 janvier 2015

LES FLAMMES HAUTES...Extrait

Dites, quel est le pasDes mille pas qui vont et passentSur les grand'routes de l'espace,Dites, quel est le pasQui doucement, un soir, devant ma porte basseS'arrêtera ?Elle est humble, ma porte,Et pauvre, ma maison.Mais ces choses n'importent.Je regarde rentrer chez moi tout l'horizonA chaque heure du jour, en ouvrant ma fenêtre ;Et la lumière et l'ombre et le vent des saisonsSont la joie et la force et l'élan de mon être.Si je n'ai plus en moi cette angoisse de DieuQui fit mourir les saints et les martyrs dans Rome,Mon coeur, qui n'a... [Lire la suite]