AU SYBILLIN BALLET DE LA MER
Ô mon immensité hyaline
ma nuit perse au visage voilé
De renaître à ton choeur sombre
perpétuel et vague
à l'étreinte des vagues
Où divaguent le profond hiver
des ciels les vastités confondues
L'esquisse sublime
de nos arabesques insensées
chaque fois nous révèle
harmonique à ton plain-chant
Que ne m'emporterez-vous assez Comme la danse
de l'amour transcende et saoule
embrase l'essence d'une ivresse
à nulle autre pareille
Et c'est au long poème
de l'absence
que vont sans rime
le penser de l'âme
dont je sais les vertiges
de l'absinthe le mirage de la foi
Nous serons de retour
par les horizons qui vont
de lames en rochers
happer les confins d'un cri
que le silence de l'amer souligne
lointainement
Océane dérive
humble sillage de nous éperdu
l'harmonie est une trace
fugace nobles desseins
qui nous rassemblent
au coeur de blanches nues
Je vois en cet intant
que l'onde reine enchâsse
par le tumulte vaporeux
des vents et de l'embrun
se dissoudre l'amertume
l'encens du chagrin
Alors
Puissé-je ne jamais faillir
aux accords d'un songe
à l'illusion qu'Océan
m'accorde en voguant
par-delà les murs dilacérés
de l'intranquilité
.
CRISTIAN GEORGES CAMPAGNAC
.
Oeuvre Werner Hornung