
Tu marches pieds nus par déférence pour ton exil sans fin tu marches sur une terre lourde de silences.
Voix égarées d’un pays d’herbes amères où tu t’es meurtri bien avant, bouches agacées d’où le chant se retire vers la nuée d’ombre ou la canopée des oiseaux siffleurs…
Jours de sable que dans le désordre tu égrènes jours fiévreux d’images craquelées d’orages lents à mourir.
Quelque part remisés tes mots aux courbes douces aux balancements d’ailes tes mots seront cet indéfini qui glisse comme à regret des lèvres.
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