28 novembre 2015
CORPS DESARME A LA MERCI DES ARBRES...Extrait
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La tête de métal détachée de son corps de glaise,
de cette pesanteur de glaise,
de sa matrice barbelée sous le soleil des miradors,
gravite désormais dans l'espace liquide.
Elle dit le visage inconnu des astres,
les pluies de fer, la respiration des planètes.
Mais que dit-elle de notre amour,
du tremblement des mains qui se rejoignent,
de l'ombre entre nos corps, de l'aube sur ta bouche
lorsque parfois la nuit des âmes se dénoue ?
Mais que dit-elle de notre mort ?
Chaque nuit, sur la maison de verre,
vole cette balbutiante poussière d 'homme
entre notre sommeil et le fracas des étoiles.
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JEAN JOUBERT
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Oeuvre Werner Hornung
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