vendredi 12 février 2016

ABSENCE

Elle portait le doux prénom de Violette… Un prénom suranné qui lui avait valu bien de moqueuses remarques ! Et ce d'autant plus que son teint de blonde tournait rapidement à l'incarnat. Elle avait épousé Freddy… enfin, Alfred.               Alfred et Violette étaient donc unis depuis plus de quarante ans. Il avait perdu cheveux et verve, mais avait gagné en poids. Elle avait troqué sa grâce et ses rondeurs féminines contre des angles et une humeur acariâtre. Il... [Lire la suite]
Posté par emmila à 20:48 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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vendredi 12 février 2016

LE SECRET DE CLEMENCE

Elle est tassée plus qu’assise. Elle est cassée, en équilibre instable sur un vieux banc. Elle offre du pain sec aux pigeons et aux passants, ses rides. Elle est plus que ridée, Clémence, elle est plissée comme le schiste. Elle est assise, anonyme, discrète et nourrit les pigeons. Elle a beaucoup d’années en trop. Sur son vieux banc de béton, elle laisse le monde venir à elle, elle laisse monter ses pensées. Parfois, elle a des mots de colère muette, des mouvements d’irritation que nul ne soupçonne. Elle pense… Tout ce qui l’entoure... [Lire la suite]
Posté par emmila à 20:36 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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vendredi 12 février 2016

L'APPEL DES FORÊTS

Ceux qui n’ont pas prêté l’oreille au cœur d’une forêt au moins une fois dans leur vie risquent un jour d’être surpris par leur appel. Je ne l’ai pas été, car j’entends leur voix depuis chaque seconde d’infortune. Ne pas s’éloigner de la route nous a-t-on répété, ne pas s’éloigner de la route, mais la peur n’est-elle pas le danger ? Ainsi quitter le goudron du chemin, quitter les marées noires figées sous nos pas, pour retrouver d’autres sentiers qui connaissent notre route, même si celle-ci ne se lit sur aucune carte visible. Une... [Lire la suite]
vendredi 12 février 2016

JEU DE BILLES...

" Renoir, me parlant de son enfance, sautait sans transition de la description enthousiaste des beautés architecturales de son quartier à l'éloge non moins chaleureux du jeu de billes. Il aimait en toute circonstance l'économie des moyens. Un jeu ne nécessitant comme accessoires que quelques boules de verre fondu lui semblait supérieur à la chasse à courre "...qui demande des chevaux, des équipages, des gens du monde, des costumes ridicules,..même un malheureux renard. tout cela pour ne pas s'amuser plus qu'avec quelques billes..." ... [Lire la suite]