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EMMILA GITANA
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25 février 2016

LA MER EST SON CHAMPS

 Ne laissera-t-il donc plus de louer
l'ivresse qui de ton chant
nous  gagne au-delà de l'un  
Mer-Océan de tout un choeur
les embruns de tes voiles
lui sont musc   absinthe   opiat
de précieux vagues à l'âme
battant le rappel sourd
du silence qui va
puis égare la litanie du ressac

Il court non de vastes horizons
ou leurs lointains
mais le grain nourri
des folles galernes des tourbillons
affouillant le règne des illusions
Ainsi de quêter quelques révélations
qui l'eussent éclairé ou guidé
un peu plus près du Ciel
à bord de tes longues nuits

Quel souffle intemporel insuffle
le mot délirant     ces vertiges solitaires
que les saisons confient à la transe
des oiseaux   aux pèlerins de l'Azur
lorsque migre et transhume toujours 
quelque belle odyssée
par tes plaines immensurables

Ô raison que ne seras-tu jamais
de cette oraison     le chantre fidèle
Mais vois encore ce que tu révèles
de parjure   par trop couard
au verdict immuable de la mer
Te voilà rendue    livrée du sort
des félons et des tyrans d'antan

Telle la goutte d'eau dans l'océan
parfait le dessein de l'éternel
il n'est que poussière       infinité
eau-delà et cendres d'un feu
qui le consume       Et le voilà
déjà coeur de lame brisée     intaille
où divague un camée     un visage
recouvrant le miroir sans tain
des songes é-perdus

A ton chant impalpable  se lie
le filet de la source
l'eau de la roche
insaisissable
que la main    à peine retient
mue fascinante des multitudes
et du cristal qu'il porte
à sa bouche et qui l'abreuve
de reflets depuis tes filigranes
bleu-de-ciel

Parce que sa demeure
est ton champs dont l'âme
un instant se devine
Il est comme l'on devient
en ton nom
probable passeur     messager
au fil d'ariane qui nous eût rivé
à la mouvance perpétuelle
de tes voies lactées hermétiques

Quelle fascinante harpe
quels haubans  dans le couchant 
jouent une musique tombée du ciel
comme les étoiles des constellations
sur les sables sidérés du désert
tissent l'obscurité froide et cristalline
et dont l'harmonique des vents
sur les cordes tendues de la Lumière s'offre

au  plain-chant des vastités

 

.

 

CRISTIAN-GEORGES CAMPAGNAC

 

.

 

 

francois trinel2

 

Photographie François Trinel

https://www.facebook.com/francoistrinelphotographe

 

Commentaires
E
Merci pour lui ma Joss....
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J
Je savais quel en serait l'auteur en lisant les premiers mots, une signature particulière et une vision troublante des sentiments,ajouter à tout cela la richesse du vocabulaire , on ne peut qu'être "pour" .
Répondre
EMMILA GITANA
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