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EMMILA GITANA
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20 avril 2016

BRUNO ODILE

L’incertitude de ce qui advient, malgré la détermination que nous avons à empoigner le réel pour le domestiquer, trahit les promesses d’existence à jamais perdues. L’impossibilité pour l’agir humain de plier le réel à ses seules volontés, nous contraint aux rêves et aux fantasmes. Quasiment jamais maître des événements, nous ne sommes plus propriétaires des aventures que nous vivons mais seulement du sens que nous leur donnons. Alors, nous apprenons, avec plus ou moins de réussite, à modifier nos désirs plutôt que l’ordre du monde. Nous vivons dans l’inabordable dès lors que notre existence humaine est régie par un vouloir-vivre qui pousse chaque individu à rechercher la satisfaction des désirs au moyen de l’action.

Un jour, une nuit, un instant, quand nous aurons défié tous les vents avec nos voilures trouées, quand nous aurons feint la noyade après chaque marée, nous redécouvrirons l’étincelle au fond de la besace de l’apesanteur. Alors nous réapprendrons à frotter deux pierres l’une contre l’autre comme au premier jour.

Faire silence pour être soi. Fringuer de ses fibres rougeoyantes, le corps déroule ses voies dans l’omniprésence de ses doux bruits. Ces murmures continus promènent sur le sable de nos fondements. Notre présence au monde imprègne les murs de notre cathédrale à paroles. Le silence se situe aux frontières de la décadence qui obsède l’amour que l’on se porte. Tout devient un empire de brouhaha dans l’espace intime lorsque les mots nés de la pensée se déversent à l’extérieur de nous-mêmes.

 

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©BRUNO ODILE

 

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Tchoba Oeuvre numérique

Oeuvre Tchoba

 

 

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