jeudi 16 juin 2016

CE QUI SE MEURT PARLE PLUS FORT

" L’abandon se cambre de lui-même. Il nous offre sa face tactile et nous sommes rongés d’une corrida de gestes immobiles. Tout ce qui rompt avec la possession et le sentiment d’appartenance nous dépite. C’est la grande cascade de la mort qui ne se voit pas. L’engagement se débride et nous sommes contraints de nous en retourner seuls tout au fond de nos âmes. L’estocade trempe sa lame dans la nuit d’encre et t’écrire devient un râle, un entre-deux dans le creux de la fracture que je remplis de mots. Tu vois, il nous faut remplir, puis... [Lire la suite]
Posté par emmila à 21:27 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
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jeudi 16 juin 2016

HONTE A LA CHIOURME AGRICOLE ! HONTE A NOUS !

Que reste-t-il de la consécration de la nourriture et de son partage dont le cérémonial a marqué l’histoire de toutes les civilisations ? Le sacre du lieu. Le sacre du feu. Le sacre du mangé et du bu (âme de toute religion). Que reste-t-il du sacrifice de l’animal que l’on tue cérémonieusement avec l’autorisation des dieux… puis de Dieu ? Quelques religions exsangues en gardent encore les traces encombrantes et archaïques dans ce monde du vite-mangé, du vite-bu, du vite-baisé, du vite-vécu. Cette nourriture vidée du... [Lire la suite]
jeudi 16 juin 2016

VIVANTE PIERRE...Extrait

Frémissements de galets lavés par la marée Fissure en marche vers l’aurore Quel vent des origines anime la matière insuffle la vie à la roche blessée ?   Alluvions, sédiments, éboulis, effritements Le temps gerce la chair minérale, s’infiltre dans l’énigme O mémoire du monde close comme un fruit mûr avant la chute. Cœur de granit et regard transparent du cristal accrochant la lumière pour ne pas renoncer Turquoises, saphirs, opales Ultimes flamboiements des grandes forces telluriques Stries, strates, rayures vitales,... [Lire la suite]
jeudi 16 juin 2016

UN SI LONG PARCOURS...Extrait

....         A la fin il y aurait la mer, visage déchirant, comme un grand désert violet, lente, très blanche, et musicale, peut-être un peu blessée, mais si remuée de soleil. Et au-delà, cette matière nue, ce sel de désirs. Toi, ma désarmée d’avant saison, mon indécis parmi les ronces, nous avançons dans les rires gonflés de questions, avec l’entêtement absurde des hublots. Paupières battantes, la joie. Toi, mon grand délire d’extrême raison, ma déchirée solaire, ô dites moi... [Lire la suite]
Posté par emmila à 16:18 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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