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EMMILA GITANA
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29 juin 2016

JE EST UNE ILLUSION

Loin d'ici la présomption, la prétention de se  risquer à courir sur les brisées de la poésie Rimbaldienne !  Je est une illusion, cette  paraphrase certes osée ou fantasque venant d'un quidam le laisserait peut-être entendre. Je m'en défends et me garde de toute velléité de ce genre, laissant aux poètes disparus la primauté et l'exclusive de l'assertion ; mais enfin, il me semble que cette image sied au texte conçu en vivant de si près la mer et les grands espaces... Alors, d'un commun accord, je vais comme je reviendrai ici apporter à ce texte plus de mystère et de clarté à  la fois si tant est que mon vaisseau me le permette. Alors, lectrices, lecteurs accordez-moi ici la certitude d'un brouillon, l'ébauche  littéraire d'un humble marin à la recherche d'un autre sens à donner à son sillage, comme un rêve, une  illusion qui sourd de la brume des songes, le matin ; un seul regard contient une île et une seule larme, l'Océan.

J'aurais tant aimé entrevoir Novalis, Hölderlin ou Rimbaud, fussent-ils pour les deux derniers, embarqués qu'ils furent  à bord d'une numineuse  folie, de ces poèmes dont on dit qu'ils eussent été pour Hölderlin témoignages de la vraie folie ! Ainsi de l'illusoire, de l'illusion, de cette existence qui comme un don vacille, oscille entre les pôles du douloir et de l'extase où l'homme tente de tracer une voie, vers la Voie, parmi d'autres voix  ...

Préface poétique d'un marin solitaire à l'adresse de

 "  AMITIÉ  "

 

.

 

 

Ainsi de la beauté ou de la pureté
de tous leurs gages d'amour
valant mystères et secrets
Quels cieux à l'entour
ô cimes   vallons de nous  chavirés
J'en vis l'azur comme un rappel
l'élévation qui révèle leurs joyaux
et délivre la solitude de ses chaudes larmes
Au chapelet numineux et si vaste
d'un trouble à toujours nouveau
la féerie de l'oiseau   la migration
le survol des migrants sans nombre
planent sereins au royaume de l'ombre
de l'autre côté d'un ciel empyrée

 

Sans doute parce qu' entrevoir
encore plus d'intuitions  de lumières
fonde la relation avec force empathie
qui unit aux mondes vrais et mutants 
par-delà le Monde encore inachevé
lorsqu'ils vont si mal et affectent
le visage hâve des pauvres hères
des affligés et des damnés de la raison
assassine et meurtrière à l'envi
Depuis  l'existence qui merveilleusement
s'illusionne   aurais-je uniment
tenté d'en commuer la légende

 


Et lorsque le vent comme un peintre
retouche à l'infini    tel un magicien
les moutons de la mer et du ciel
la profondeur du plain-chant
n'en devient que plus solennelle
Je sombre dans la mélancolie
l'émoi d'une fascinante vision
Le chemin de ronde me révèle
être du vaste champ des étoiles
où aller errant par les siècles
intemporels    lointaine pérégrine

 

N'aurais-je pas assez vécu ici-bas
qu'importe les années   les acquis
j'abandonne à l'éphémère la lettre
de trop qui à mon prénom entrave
et grime le cours prodigue de l'ultime
nuit  ouvrant en esprit pour l'âme seule
afin que les sens   unitivement   suivent

 

Comme si l'inclination primaire 
à l'émerveillement à la découverte
valait gage de vérité et de fidélité
J'honore l'intelligence de l'univers
convergeant joyeux   ensemble
en un unique et même point    Oméga
qui vaille l'humble séjour ici-bas

 

Faut-il reléguer la horde des mots
le dessein sans appel de nos pensées
afin que beauté et pureté toujours
s'invitent et prévalent au diapason mélodieux 
des métamorphoses par lesquelles
nous allons de déconvenue en révélation
Je ne dirai point à l'instar du Poète
" Je est un autre "
mais j'oserais " Je est une illusion "
qui me conviendrait davantage !...

 

Je suis instant    une page cochée
inscrite au grand livre du probable
que l'on tourne d'un revers de main
sans jamais la déchirer car    ne manquerait-elle pas
Je suis l'apparence   le balbutiement
de la vie qui semble appareiller 
et non naufrager aux dires communs
Certes çà et là    des empreintes   le sillage
juste refermé    que l'on ignore d'avoir oublié
Et l'existence m'est cette insigne  illusion
un bourgeon puis     une feuille à la ramée tardée 
qui frémit aux vents de l'automne
avant que de recouvrir le sol d'ors
et de larmes opalines
Ô reflets d'antan   je vous aime
Illusions de moi dépassées
J'arrive

 

.

 

CRISTIAN-GEORGES CAMPAGNAC

http://marin56.canalblog.com/archives/2016/06/29/34027880.html

 

.

 

Stephanie Pui-Mun Law2,

Oeuvre Stéphanie Pui-Mun Law

 

 

 

 

Commentaires
J
La force des mots , celle qui ouvre toutes les portes et il y en a encore de nombreuses à ouvrir .<br /> <br /> Une inconditionnelle, qui embarque régulièrement sur "La Folie"
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EMMILA GITANA
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