dimanche 24 juillet 2016

ANDRE HARDELLET...Extrait

Le mystère - c'est la voix étouffée des ramoneurs derrière les murs et le parcours de la Grange- Batelière sous l'Opéra.La peur - c'est un roulement de tombereau, la nuit, dans un bois où ne passe aucune route.La douceur - c'est un vol de chouette, sous le taillis, au crépuscule.Le contentement - c'est l'odeur d'une blonde qui, lente, efface ses bas noirs.L'angoisse - c'est la congestion, comme une émeute violette, sur le bitume où bouge un soleil ahurissant.L'été - c'est l'ombre de la jarre qu'emperle son frais et cette parole qui... [Lire la suite]

dimanche 24 juillet 2016

LE CAHIER ROUGE ...Extrait

« Car la poésie ne se fractionne pas en poètes ni entre poètes, elle est présente et unique, dans toutes ses manifestations - chez chacun, toujours plus, toujours totale, de même qu'en réalité il n'existe pas des poètes, mais un seul et même poète depuis le commencement et jusqu'à la fin du monde, une force se parant de la couleur des temps, des peuples, des pays, des parlers, des personnes, qui traversent cette force, qui la portent, tout comme un fleuve reflète l'une ou l'autre de ces rives, l'un ou l'autre de ces cieux, l'un ou... [Lire la suite]
vendredi 22 juillet 2016

DELEUZE...

“Nous vivons dans un monde plutôt désagréable, où non seulement les gens, mais les pouvoirs établis ont intérêt à nous communiquer des affects tristes. La tristesse, les affects tristes sont tous ceux qui diminuent notre puissance d’agir. Les pouvoirs établis ont besoin de nos tristesses pour faire de nous des esclaves. Le tyran, le prêtre, les preneurs d’âmes, ont besoin de nous persuader que la vie est dure et lourde. Les pouvoirs ont moins besoin de nous réprimer que de nous angoisser, ou, comme dit Virilio, d’administrer et... [Lire la suite]
jeudi 21 juillet 2016

LUDOVICO EINAUDI - Elegy for the Arctic -

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jeudi 21 juillet 2016

ETOILE D’ÉMERAUDE ET DE REVOLTE POUR LE CAMARADE

A Joël Rufino dos Santos   Je ne veux pas faire un poème.Ce que je veux c’est allumer une étoilepour alimenter l’espérancede Joël, un camaradeprisonnier parce qu’il aimaitpenser et parler,raconter une histoire nouvelle,celle dont le crime insupportableest d’être simplement l’Histoire.C’est une étoile faite d’amour.Même si se multiplient ses rayonsqui déchaînent la révolte,en son centre coulent des fleuvesde tendresse et de joie.Mais qui aurait dit, Joël,qu’un jour l’amour de cette patrieaurait un goût de fiel.Que cette étoile... [Lire la suite]
jeudi 21 juillet 2016

PASSAGE A L'OMBRE

Dans les bras de la lumièreEt la beauté du mondeEn dépit du plomb durciA la barbe des sanguinairesCes flocons de neigePour apaiser la terreDu feu qui lui brûle les lèvresPourquoi aimez-vous tant les cendresQuand la braise nourrit mon cœurTendre dans les cours des rivièresPourquoi détruisez-vous mon limonRéduit en poussièreLe soleil vous fait-il peurDe voir votre propre ombre .   TAHAR BEKRI   .      

jeudi 21 juillet 2016

SYRIE...COMBIEN DE TEMPS ENCORE ?

Ceux qui regardent souffrir le lion dans sa cage pourrissent dans la mémoire du lion. Les Matinaux (1950) RENE CHAR   .   Affreux....! Ne nous voilons pas la face, car c'est nous qui bombardons...NOUS, L'OCCIDENT !!!! Tous les jours sont des jours de deuil en Syrie ...Le 19 juillet 2016 est une journée de deuil pour les familles de 300 victimes innocentes, la presse en parle un peu , une "bavure " de la coalition à laquelle s'ajoute le massacre quotidien par le régime et Poutine .... Alep comme d'autres villes sont... [Lire la suite]
jeudi 21 juillet 2016

PAUL CELAN

La nuit, quand le pendule de l'amour balance entre Toujours et Jamais, ta parole vient rejoindre les lunes du cœur et ton œil bleu, d'orage tend le ciel à la terre. D'un bois lointain, d'un bosquet noirci de rêve l'Expiré nous effleure et le Manqué hante l'espace, grand comme les spectres du futur.   . PAUL  CELAN   .
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mercredi 20 juillet 2016

ON SAIT L'AUTRE...

  "On meurt : on meurt, on est à terre. On écoute les poètes, on écoute leur voix, le temps qui passe par leur souffle, venus de tous pays, marchant vers nulle part, on entend le murmure du monde, la mémoire de l'oubli, un long chant lancinant, et qui s'élève : et nous rehausse. Ils sont tous là, assis par terre, le dos au mur, à faire un feu avec la vie. Ils sont là, tous, à faire des flammes avec leurs mains, mettre des braises avec leur bouche, et nous réchauffer le... [Lire la suite]
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