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EMMILA GITANA
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31 août 2016

L'EXIL ET LE DESARROI - Hommage

J'ai vu
et, j'ai lentement traversé le dérisoire lieu du retour.
traversé la cour
où nulle herbe ne pousse
où nulle parole ne parvient
où nulle offrande n'existe.
Ainsi
j'ai poussé la porte du lieu, et ma gorge s'est gonflée de colère, haine, désespoir.
J'ai poussé la porte du lieu, et, j'ai vu
L'agneau mort.
Celui dont j'aurais pu être le gardien coutumier pour notre bonheur.
Innocence.
J'ai poussé la porte du lieu et, quelque chose s'est brisé en moi.
Comme une larme.
Ou, un plaisir.
Désanimé.
J'ai poussé la porte du lieu, et, j'ai pu parvenir à l'intérieur de ma durée, car l'intérieur venait de se fissurer.
C'est alors que je me suis mis à frapper.
Oui : à frapper.
Le long cou de la terre.
Et son insignifiance immédiate.
J'ai frappé.
Pour que la terre parle. Dise. Parle.
Comme nous. A son tour. Du malheur.
Du bonheur.
De la vérité. De nos Ignorances.

 

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NABILE FARES

 

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Chafik Kadi femme2,

Oeuvre Chafik Kadi

 

 

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