samedi 10 septembre 2016

ANGELE PAOLI...Extrait

... déjà si avant dans l'automnela pluie est tombée drue toute la nuittu marches dans les pas de celle qui futles effraies piaillent dans les ravinesle ciel est noir d'orages convenustu marches dans l'écoute des rumeurs sombresde la mer un chien vagabond t'accompagnetache mordorée qui caracole bondit haleine suspenduefier compagnon de route abandonnéaux lendemains de l'été       odeurs de champignonsde mousses    cyclamen sauvagela marjolaine en fleurs épice les talusla beauté du lieu... [Lire la suite]
Posté par emmila à 21:25 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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samedi 10 septembre 2016

SI DEPUIS LE LOINTAIN...Extrait

Si depuis le lointain, comme nous sommes divorcés, Je te suis encore reconnaissable, le passé, Ô toi partageant mes souffrances ! Peut te signifier quelque bonheur, Alors dis-moi comment t’espère l’amie ? Dans ces jardins, là où par un affreux Et obscur temps nous nous rencontrâmes ? Ici, auprès des fleuves du monde sacré de l’origine. Je dois le dire, quelque bonheur était Dans tes regards, lorsque dans le lointain tu Te retournais une fois joyeusement, Homme toujours renfermé, à l’air Si ténébreux. Comment s’écoulaient... [Lire la suite]
Posté par emmila à 20:36 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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samedi 10 septembre 2016

PEAU NOIRE, MASQUE BLANC ...Extrait

Merci Adéla   Il ne faut pas essayer de fixer l’homme, puisque son destin est d’être lâché.La densité de l’Histoire ne détermine aucun de mes actes.Je suis mon propre fondement.Et c’est en dépassant la donnée historique, instrumentale, que j’introduis le cycle de ma liberté.Le malheur de l’homme de couleur est d’avoir été esclavagisé.Le malheur et l’inhumanité du Blanc sont d’avoir tué l’homme quelque part.Sont, encore aujourd’hui, d’organiser rationnellement cette déshumanisation. Mais moi, l’homme de couleur, dans la mesure... [Lire la suite]
samedi 10 septembre 2016

DANS MES POCHES D'ENFANT

La vie s’est réfugiée dans ma gorge et ma langue, toute une vie d’éponge à boire la lumière, à cracher les pépins, à traverser les ombres. Parmi les lettres éparpillées sur la table, les cahiers, les papiers, se promènent les phrases. Elles trébuchent parfois sur une miette de pain ou bien se noient dans une tache de vin. Elles s’effacent et renaissent. J’en cache quelques-unes dans mes poches d’enfant. J’en fais une cabane où rêvent les vieux meubles, là où les planches aspirent à retrouver la terre, les racines, les feuilles. Je vis... [Lire la suite]