DINARD
Si tout se vitrifiait
En un sursaut mauresque
Cézembre
La contrescarpe
Les villas pittoresques
Le casino ramier
Et ses chausses d’opale
L’hôtel incandescent
Le Printania
Les voiles
Les arêtes du vent
Si tout se confondait
Panoramiquement
Sous l’arceau simplifié
Du temps qui se repose
Emargeant tendrement
Le bréviaire des roses
Et le parapet fou
Où veillent les amants
Si tout se mausolait
Océaniquement
Sous la croupe ivoirine
D’un sanglot exemplaire
Il me viendrait tes mots
Encorneillant la mer
Sous l’aplasie perlière
D’un brûlot frémissant
Si tout me revenait
Imperceptiblement
Sur les reins tuméfiés
D’un sentier famélique
L'îlot
La contrescarpe
Les villas excentriques
Tricotant sur la mer
Des césures de jais
Il fleurirait des cales
Des palmes volubiles
Et sur le marchepied
De nos vies fleurantines
Des rotondes de mai
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SYLVIE MEHEUT
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