
à Jean Laugier, i.m.
.Ce corps de glaise,pesant, lié au sol,tiré vers l’invincible nuit,ce corps où l’esprit veillecomme l’oiseau, dans la charpente de ténèbre,la cage d’os qu’un sang paisible éclaire,en songe une musique le saisit,l’allège et le dénoue de la terre charnelle.l’aile promise, triomphale, déploieses plumes frémissantes.Il se retourneet la rosée l’aspire.Les yeux fermés,rêvons que dans le froids’élève librement notre corps de lumière.Et le voici alors dissous dans la lumière,dépossédé du sanget du grand livre intime que...
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