dimanche 18 décembre 2016

ODE AU DICTIONNAIRE...Extrait

Au nom d’Alpha, de Bêta, grands-prêtres du langage,Veaux d’or de la Loi et maîtres des cérémonies,Chefs de la chronologie, pères de l’alphabet,Qui est origine et fin, de tout temps à jamais,En ce livre lourd, épais, plurivolumineux,Sur lequel on se penche sans savoir ce qu’on cherche,Mais que l’on parcourt sans cesse avec jubilation,Je me prélasse, comme je vis, de mot en mot.Après des haltes aux endroits justes, salutaires,Après avoir contourné l’objectif à atteindre,Sondé dans le profond, ou bien gagné les hauteurs,Après des erreurs... [Lire la suite]

dimanche 18 décembre 2016

A L'ORIENT DE TOUT...Extrait

 D’ici làD’un instant l’autreL’inattendu adviendraQuand les dieux habiteront l’intervalleDu dire à l’entre-direDu don à l’abandonTout le respiré du printempsQu’un trait de sang retraceLa brûlure éclatant en bourgeonsIvresse et soif demeurent intactsDans l’initial rythme retrouvéSource sera nuage et nuage averseD’ici làD’un instant l’autreNous nous rejoindronsChacun en avant de soiS’étend de ce qu’il ouvreS’accroît de ce qu’il donneToute fêlure offrandeToute en-... [Lire la suite]
Posté par emmila à 18:31 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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dimanche 18 décembre 2016

JOEL GRENIER...Extrait

 "Pourquoi a-t-il fallu qu’un bout de nuit s’entasseAu fond de cette allée oubliée par le temps,Que la pluie de janvier recouvre de sa crasseCes semblants de pavés balayés par le vent?Pourquoi a-t-il fallu que des ombres sans âme,Fantômes du Néant, viennent s’y perdre un soir,Pour planter le décor d’un mauvais mélodrame,D’un film de quatre sous sur un écran trop noir?Pourquoi a-t-il fallu qu’une femme perdueDépose son bébé dans les bras du hasard?Personne n’habite cette maudite rueQui ne fait après tout qu’abriter le... [Lire la suite]
Posté par emmila à 18:28 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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dimanche 18 décembre 2016

LA FEUILLE

De toutes les feuilles que j’ai frôlées dans les taillis avant que le vent nomade ne les entraînât sur les routes,Je n’en veux retenir qu’une seule, la plus commune, mais qui les réunit toutesParmi les alertées, les craintives, les soleilleuses, la celle-làQui, dans le temps où elle appartenait encore à la branche, timidement bruissait entre les mots que j’écris là,Une feuille, pour que l’été sauvé ait son visage !Le peintre est plus heureux que le poète, qui sur sa toile assemble les couleurs et les paysages Rouges de sang, verts... [Lire la suite]