L'EFFARANT INTERIEUR DES OMBRES...Extrait II
Je sais tant la fugacité des choses tant les gestes labiles
Et je m'étonne encore pourtant de ce long ricochet rayé
Des vagues quand elle apprivoisent le sable Je ne suis
Qu'un écho infiniment relayé de ceux dont les vieux os
Poudroient sous la terre dont les cheveux les ongles oui
Vous savez cette histoire infinie comment ne pas croire
Un instant que la mer cette si vieille frissonnante avoue
Elle aussi elle en a cherché des cailloux blancs ou bleus
Pour envelopper les rochers des épaules ces îles et celle
Qu'on voulait porter au silence parce qu'elle est comme
Ces fleurs de bougainvillées qu'on disposait sur notre lit
Qui nous rappelaient combien le temps est une danse qu'
On ne conduit pas qui nous entraîne enivre nous chavire
Et nous jette un matin un soir les doigts sales sur le pont
D'un navire qui s'en va comme nos cheveux pousseront
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ALAIN DUAULT
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