
Rien ne grandit ici qui n’ait le poids de l’ombre.La nuit même se cueille avec des gants de suieEt son bouquet se fane entre les mains des pluiesEt l’on dit que son cœur est plein de graines sombres.Le monde surprenant des bêtes endormiesGlisse dans les chemins et laisse un long remousDe sueur et de lait à la robe des loups.Les pieds dans les cailloux, je t'attends, mon amie.Car sans toi ma journée est perdue et s’en va,Comme tant de journées, se mêler à l’oubli,Si tu lèves le bras, les murailles d’ortiesN’arrêtent plus le sang de...
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