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EMMILA GITANA
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1 juin 2017

DEDICACE

Au politique de charge, couard façonnier du verbe haut
Indu et imbu de bluff, rapace de ses ailerons de gerfaut
Maître dans l’art de convertir la plaisanterie mortifiante
En requête initiale des valeurs bêtes dites constantes

Au diplomate truqué de chics qui musarde le culot
Dans les hauts lieux des enjeux et de l’hypocrisie
Cravate pendante de sa mine pimbêche de Godillot
Et qui guinche luron comme un Arlequin de comédie

Aux avocats fesse-mathieux, façonniers de l’esquive
Hâbleurs confirmés dans les calculs ascensionnels
Et les vilenies en tournures envisagées ou casuelles
plaidoyers vains des girons envahis d’hivers en dérive.

Au Wali en fla-fla relevé de croûte et d’éloges confortés
Légataire du bakchich et des interdits étrécis en alacrités
Aux sponsors scrofuleux et pourvoyeurs du réseau
Des entraves, du pasdaran, du flic et des bourreaux

À l’oppression qui nous revient effroyablement féroce
Appuyée du nul et non avenu du démocrate de farce
Adapté lâche aux banques des combines coordonnées
Capet barbare des nervis chauffés et barbouzes acharnés

Aux pauvres hères dociles, mous, mal séduits et soumis
Zouaves piètres, pitres chauffés nûment en tiers ennemis
Aux intellos de la retenue, pénitents hideux du narthex
À vous prieurs et jeûneurs roulant la pensée de l’index

À la raison isolée, renversée et reculée dans l’horrible destin. À la mer qui rejette des cadavres froids, cloqués mais exultant le lexique insultant des muftis où cogitent le malin et le crétin. Au musicien du quatuor, peaufiné dans les crescendos de son intérieur qui du doigt appuyé sur la corde fait révolter la lueur des percussions dévotes des cuivres sous la clameur d’un si mineur. C’est vers les violons que se déchaînent en hordes les biles et fiels des prudes. Au poète avant-gardiste, rieur averti des ruses des tribuns. Qu’il soit maudit de ses propres quatrains, excommunié et interdit des tribunes consacrées à l’imposture des mémoires corrompues par une sociologie particulière qui manigance l’homme contemporain. À l’offertoire des messes où les idoles rentables habillent Jésus d’un sentiment d’appartenance, développé pour actionner les revues à grands spectacles qui font danser Bouddha dans une longue jupe de tartan sous le son aigu d’une cornemuse. À la publicité qui conditionne les réflexes afin de servir la torture comme on offre une descente de lit à un maquignon qui dort les pieds scellés dans des bottes de caoutchouc. À tous les sacrifices qui bouillonnent comme des neurones en ébullition dans le comité central des ancêtres. À tous les tireurs de ficelles, qu’ils reprennent leur manuel du piège, des compromis et des abdications car enfin, le To be or not to be n’est plus la question.

 

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DJAFFAR  BENMESBAH

 

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MAGRITTE2

Oeuvre René Magritte

 

 

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