vendredi 16 juin 2017

LETTRE A UNE POETE

Je t’envoie une lettre Que l’écume des mers a brodé Une lettre souveraine Née des racines du cœur Et de la parure de ton regard de femme Une lettre titubante Qui s’accroche à nos souvenirs Enorme coulée du vivre Quand le vivre se fait chair de lumière D’errance en errance Jusqu’au coquillage premier Qui chante dans tes yeux Là où je ne suis pas Dans l’allaitement des étoiles Je t’envoie une lettre écrite sur un papier cadeau Ou sur les nuits blanches quand tes lèvres s’exilent Un seul amour l’habite Au carrefour de nous-mêmes Une... [Lire la suite]
Posté par emmila à 22:05 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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vendredi 16 juin 2017

JE NE SUIS PAS VIEILLE

Je ne suis pas vieille, dit-elle Je suis rare. Je suis l'ovation debout À la fin de la pièce. Je suis la rétrospective De ma vie en tant qu'oeuvre d'art Je suis les heures Reliées comme des points Dans l'ordre juste. Je suis la plénitude D'exister. Tu crois que j'attends de mourir... Mais en fait j'attends d'être trouvée Je suis un trésor. Je suis une carte. Et ces rides sont Les empreintes de mon voyage Tu peux me poser n'importe quelle question ...     .     WENDY HUNTINGTON     .   ... [Lire la suite]
vendredi 16 juin 2017

LA LUMIERE DU MONDE

Jamais le monde n’a été aussi fort. Le terrorisme tel qu’on le connaît historiquement ne réussit qu’à renforcer le système qu’il prétend attaquer, bien que certains de ses membres aient pu avoir des têtes d’anges. Jamais la négation de l’âme n’a été aussi forte et tranquille. L’esprit n’est plus même nié, c’est plus sournois qu’une négation. Nous sommes comme des prisonniers dont le corps seul aurait le droit de sortir. L’âme va rester vingt-quatre heures sur vingt- quatre en prison : le reste, le clinquant, c’est seulement cela qui... [Lire la suite]
vendredi 16 juin 2017

JE COURS LES MAINS VIDES

J’ai l’intention de toucher à la larme des fleurs, à l’épaisseur du moindre souffle empoté comme une confiture de muguet. Certains creusent, d’autres amassent la terre du trou. La terre, notre terre est à chacun. Je glisse sur le dos du monde et mon corps avance tout seul. L’enfance que je n’ai pas eue se cache dans le foulard de son anniversaire. Je tiens la vie comme une culbute, comme une dégringolade du vertige que le chaos embrassait. Je porte en moi l’immense récipient de la foudre et des feuilles mouillées. Dans le parfum du... [Lire la suite]
vendredi 16 juin 2017

MEDITATION

Merci Umar... . . L'être n'est pas en quête de vérité mais d'une consolation. Il croit désirer la vérité mais, inscrit dans la subjectivité de sa chair, il ne peut y accéder. Ce n'est pas pour autant que la vérité absolue n'existe pas, que tout relève d'une opinion, mais qu'on ne peut la cerner. Sinon sous une forme mystique, dans la plénitude de la lumière du divin, mais le partage de l'ineffable, s'il existe seulement, est impossible. La consolation est cette ivresse qui nous permet d'oublier notre destin commun,... [Lire la suite]
vendredi 16 juin 2017

DONNE MOI LA FLÛTE ET CHANTE

Donne-moi la flûte et chanteCar le chant est le secret de l’existenceEt le sanglot de la flûte survivraQuand aura péri, l’existenceAs-tu comme moi fait de la forêt ta demeure et déserté les palaisSuivi les rivières et escaladé les rochersT’es-tu purifié de parfum et imprégné de lumièreAs-tu bu le nectar de l’aube dans des coupes sans corpsDonne-moi la flûte et chanteCar le chant est le secret de l’existenceEt le sanglot de la flûte survivraQuand aura péri, l’existenceT’es-tu comme moi posé le soir dans les bras de la vigne,caressé par... [Lire la suite]
Posté par emmila à 09:17 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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vendredi 16 juin 2017

LETTRES A UN JEUNE POETE...Extrait

« Vous avez eu de nombreuses et grandes tristesses qui sont passées. Et vous dites que même le fait qu’elles aient passé vous a été pénible et fut débilitant. Mais demandez-vous, je vous en prie, si ces grandes tristesses ne vous ont pas traversé plutôt qu’elles n’ont passé ? Si bien des choses en vous ne se sont pas transformées, si vous-même quelque part, en quelque endroit de votre être, vous n’avez pas changé tandis que vous étiez triste ? Seules sont dangereuses et mauvaises ces tristesses que l’on porte avec soi parmi les gens... [Lire la suite]
vendredi 16 juin 2017

HYMNE A LA NUIT...Extrait

"Un jour que je laissais couler des larmes amères, que mon espérance, décomposée, s’anéantissait en douleur et que je me tenais solitaire près du tertre aride qui dérobait en son étroite et sombre dimension la Figure de ma vie - solitaire comme nul solitaire encore ne le fut, étreint par une angoisse indicible - sans force, n’étant plus qu’une pensée de détresse. - Comme je cherchais une aide des yeux, que je ne pouvais ni avancer ni reculer, et que je m’agrippais avec un regret infini à la vie fuyante qui s’éteignait : - alors... [Lire la suite]
Posté par emmila à 00:26 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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