jeudi 3 août 2017

PERSONNE NE ME CONSOLE PLUS

 Personne ne me console plus, ma mère. Ton cri n’arrive pas jusqu’à moi même en songe. Il n’arrive pas une plume de ton nid sur cette rive.   Les soirs bleus, est-ce toi qui attends les mulets à la porte, les mains cachées dans les plis de ta robe ? Lis-tu dans le feu les combats qui dispersent tes fils aux abords des villes ?   Un abîme entre nous, un flot nous sépare qui coule entre les digues d’où s’élève de la fumée. Ces étoiles sont-elles tiennes ? Ce vent, celui de la terre ? Est-il notre... [Lire la suite]

jeudi 3 août 2017

PHILIPPE RAHMY...Extraits

Une foule sans bords de migrants s’ébranle à chaque heureen direction de l’occident …Chaque foule ouvre une meurtrière à travers laquellese présente un paysage dévasté …Chacun des personnages de cette foule a son propre texteà chanter, mais il est impossible de reproduire ces voix,maintenant qu’elles ont été anéanties. Ce qui nous est donnéde faire, c’est d’essayer de faire entendre leur âme   …   .     PHILIPPE RAHMY     .   Oeuvre Shelby Mc Quilkin
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jeudi 3 août 2017

MA MAISON GERONIMO...Extraits

Dans ma maison de Geronimopersonne ne sait comment j'apprivoise le journi avec quelle violence je l'agrippeet le défiepour l'épingler finalement sous mes paupièresPersonne ne connaît le nom de l'oublietted'où je remontele coeur en pendule au bout d'une cordepieds et mains bras et jambesdans un désordre si inconcevablequ'il faut reconstituer le puzzle à chaque coup...   A qui parlons-nous lorsque nous nous taisonsDans ma maison de Geronimoje garde un troupeau de silenceque parfois je mène boire à la merQui vient paître trop près... [Lire la suite]
jeudi 3 août 2017

IL Y A DES MATINS

Il y a des matins en ruineOù les mots trébuchentOù les clefs se dérobentOù le chagrin voudrait s’afficherDes joursOù l’on se suspendraitAu cou du premier passantPour le pain d’une parolePour le son d’un baiserDes soirsOù le cœur s’ensableOù l’espoir se verrouilleFace aux barrières d’un regardDes nuitsOù le rêve buteContre les murailles de l’ombreDes heuresOù les terrassesSont toutesHors de portée.   .     ANDREE CHEDID in « Par-delà les mots ».   .     Photographie Katia Chausheva
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jeudi 3 août 2017

LA MONTAGNE PREND LA PAROLE

Et voilà mon silence dur fonçant sur le moindre bruit qui ose. Je souffre de ne pouvoir donner le repos sur mes flancs difficiles Où je ne puis offrir qu'une hospitalité accrochée, Moi qui tends toujours vers la verticale Et ne me nourris que de la sécheresse de l'azur. Je vois les sapins qui s'efforcent, en pèlerinage immobile, vers l'aridité de ma cime. Plaines, vallons, herbages et vous forêts, ne m'en veuillez pas de mes arêtes hautaines ! J'ai la plus grande avidité de la mer, la grande allongée toujours mouvante que les... [Lire la suite]