Voilà que tu te défends contre l'air du temps défiéAu-delà des étés d'antandu repos mérité de l'attelageet de l'aire de battage qui s'est tue rien ne va plus
Vers le ciel gris des cimeschauffées à blanc au coeur des vallées de la fournaisela vie suffoqueles estives ont perdu la sourceet le ruisseau Il monte des hameaux de pierresdes campanilesqui vacillent entre d'âcres touffeurs un silence brûlantLes paupières rougies tu entrevois le spectre de la soif
Désertiques nuées sombres augures plus rien ne te rappelle aux... [Lire la suite]
certains jours de partage on s’habille si justement de la simplicité du vent ou de la lumière exacte du ciel
qu’on habite son seul silence au cœur du nœud léger du Temps comme un lit d’écume initiale une énigme délicieuse
que la vie tout entière ne pèse pas plus lourd dans l’assiette bleue de sa paume que la langue d’un chien ami
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MICHEL DIAZ
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Nuit trop lucide La vie bat sous l’écorce des heures
Elle bat simple à fleur de temps et s’use lentement s’éloigne à pas de neige
La mémoire est une chemise froissée longtemps portée et qui encore le sera jusqu’à la déchirure
Mais voilà la nuit qui s’écarte un peu pour nous laisser passer nous laisser retrouver la première étoile du jour et le chemin de l’aube
Quand la rumeur du monde nous rejoint nous regardons monter la flamme du soleil
et nous étonnons d’être encore
...
Tous ces mots la plupart inutiles ... [Lire la suite]
Je nais chaque fois que je monte sur scène
Un gros nez rouge sur mon visage blême
Je suis l’enfant dont je me souviens bien
Un homme d’esprit, un poète du rien
J’attrape le ridicule et le fait tournoyer
Avec l’élégance des désespérés
Je suis le fou qui transforme les blessures
Des âmes fêlées de mille et une brisures
Je jongle avec mon ballon pathétique
Entre tristesse et vérités cyniques
Mes... [Lire la suite]
Qu'on me lave de vin lorsque je serai mort
que le sang de la vigne envahisse nos veines
au jugement dernier qu'on amène mon corps
parfumé de raisin de menthe et de verveine
Femme aux plaisirs humains à la sève des fleurs
que ton coeur affamé jamais ne se dérobe
les chemins de l'amour sont ravinés de pleurs
si tu passes par là relève bien ta robe
Ne traine pas ta peine à mon enterrement
je n'y veux que sanglots de bonbonne bien pleine
où que j'aille j'irai couronné de sarments
droit comme le cyprès... [Lire la suite]