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EMMILA GITANA
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22 août 2017

VENIR A TOI

Nos enfances communes coulent dans cette fosse creusée par le temps, dans ce tiroir de poussières où demeure une vie entassée, étouffée par tout ce qu'elle retient. Dans la saignée trempent les images coloriées de la souche affectée par nos sangs et nos candeurs.  

Le souvenir ressemble parfois à un délabrement, à un paysage immobile dans lequel sont restées prisonnières nos candides évolutions et nos naïves révolutions.

Tu avais construit dans tes rêves l’imaginaire de ma réalité. Ou le contraire, peut-être. Et, je naviguais de spasmes en spasmes, de grelots de rire en guirlandes d’émotions, comme le font les enfants lorsqu’on leur raconte une histoire fascinante au point de les soulever d’eux-mêmes en les faisant s’envoler par-dessus les frontières de la simple réalité.

Une douceur triste plane au-dessus de la séparation. Je m’en retourne à toi traversant la page blanche qui me semble un glacier inaccessible. Le présent palpite et je tressaute. Notre communauté fraternelle a serti les heures doubles qui nous maintiennent au-dessus de la mémoire vivante. Elle couvre l’horizon perpétuel et sans date. La communion de notre duo est rompue sans être désactivée. Alors, je viens à toi comme lorsqu’on feuillette des photos anciennes et que l’on se remémore les images fixées sur le papier. Tout un amas de chair est revigoré par la densité du souvenir conservé dans la pause, dans la halte primesautière des rappels revivifiants. Dans mon sang des cellules rouvrent des chutes anémiques que l’invariable et le stationnaire ignorent. Les ombres relèvent la tête et les pierres amassées sur nos corps sont traversées par une lumière qui nous rapproche.   

Qu’advient-il du froissement des esprits lorsque s’émiettent les murs de l’absence ? Notre volonté a-t-elle franchi les étapes du temps sans se briser mille fois contre les parois du manque ?

La réalité est venue entre nous déposer ses écailles séchées. Un pain rompu traîne sur notre table. Une simple chaleur nous sépare. Et pourtant, le feu a tonné comme la foudre. Toutes les heures sommeillantes ne se remplissent pas de ce prolongement indéfini. As-tu senti ces éclats de vent frappant nos cœurs à coups de marteau ? Un soleil boudeur se tait dans la proximité de nos enfances. J’ai renoncé à savoir où iront dégouliner les étoiles dételées de l’immense trou qui me fait face. Un goût de fer sur la langue, j’apprends à ressouder les mots sous l’enclume du temps. Les herbes qui se sont dressées entre nous devront s’aplatir comme l’on s’agenouille devant la fatalité.

Le feu n’est pas éteint ! Autour de nous, la campagne déchirée fulmine.

Je ne cherche plus à savoir où s’écoulent les affres violents du remord, je reprends le chemin qui commence avec toi. Dans mes yeux suintent lentement les gouttelettes fraîches qui perlaient des tiens lorsque les orages secouaient ton être.

Dis-moi : as-tu géré l’incompréhensible comme s’il était l’eau courante qui te traverse encore ? Tout a disparu. Sous mon oreiller ton visage me tourne le dos. Une eau froide en plein été gicle comme d’une bouteille percée. Ton absence est un mur de givre sur lequel mes joues se collent.

La fatalité est née du désordre, elle retourne sans cesse à la fuite et à la règle ostentatoire des frimas énigmatiques. Faudra-t-il donc s’échapper ainsi ?

Ton cœur a toujours été une poignée d’eau chaude où ma main se brûle encore. Faut-il partir lorsque la souffrance nous chasse de l’émotion qui fait corps avec le sang de notre désir ? Ce qui demeure après l’éclatement des roches, le solde de tout-compte de la terre, c’est l’oubli des larmes recroquevillées au fond de nos êtres. Le sursaut de l’oubli vient brosser nos visages de statues. L’oubli n’est qu’un torchon humide sous lequel se cachent des frissons ardents. Toi qui labourais sans cesse le jour, comment as-tu pu décider d’éteindre les lumières ? Est-ce donc cela l’incapacité à diluer le noir gravillon du désastre qui se berce inlassablement dans les souterrains de chacun de nous ?

Je ressens l’impuissance cliquetante sur le miroir embué. L’incapacité émergeante ordonne le silence abrupt des falaises. Les prières sont acquises dans les profondeurs intimes et nous sommes enfoncés dans la pierre qui conserve et retient la lumière devenue la partie noire de nos communions. J’avance vers toi avec de la buée sur mon front, avec des ruines sur mes épaules. Le jour sent la ferraille et mon ventre lave la vaisselle des repas où ton assiette est celle de l’invité. Nous allons plus loin que les routes. Nous nous réchauffons au feu insignifiant, au feu imaginaire et dérisoire qui agrandit la lumière. Nos bouches parlent en pleine nuit. Nos lèvres touchent au plafond ambulant qui cligne des yeux. Inséparables à ce qui est ouvert dans l’air desséché, je te retiens dans le miroir d’une roche nue.

Sans doute, la relativité nous vaincra. Mais qu’importe !

L’exactitude du ressenti glisse dans toutes les failles. Il ne reste que toi et moi au milieu de nulle part. 

Engloutis au fond de nos secrets, nous résonnons du même cri. D’abord nos vies ourdies d’intrigues, puis ensuite les défaillances qui bordent nos visages. S’il fallait dire tout le passé, s’il fallait laisser parler toutes les histoires enregistrées en nos mannes de feuilles jaunies, nous ne serions que les échos d’un bréviaire transporté comme des marchandises muettes qui se consomment d’elles-mêmes. Dans nos friches caillouteuses, imbibées de vinaigre blanc, nous sommes des boursouflures, des cloques d’amour anéanties par la turbulence de nos fièvres.

De la nuit des temps jailliraient probablement de l’eau et du sel. Une mer ridée et flétrie de sa vieille banaste aux bouillons cayeux, aux brouets sans consistance.

Mais ici, il s’agit seulement de l’éblouissement resté captif dans la déchirure du noir profond. Il est seulement question de l’étourdissement des mémoires. De ce vertige sans providence où demeurent empilées les unes sur les autres des milliers d’images confidentielles comme des vestiges de curiosité. Chacun de nous conserve dans ses terres secrètes la meilleure part de sa candeur, à l’écart des gorgées d'eau et des trouées de gouffres.

Le cœur est sans cesse menacé par le manque de souffle. L’amour désaltère les sentiers arides où la menace s’est polie. Des poussières venimeuses se répandent avec le vent, elles déboisent les arpents solitaires. Voyageur aux mille chemins, toutes les routes se croisent comme des bosquets de ronces. Toutes les étincelles mortes s’endorment dans le même oubli. Le bruit qui s’amoncelle derrière nous n’a plus d’orchestre. Sur le miroir de tes yeux, la cascade des jours heureux s’achève. Nous sommes séparés, arrachés au lait du jour. Une cire fond doucement. C’est un goutte-à-goutte sur nos fronts et une lueur gitane meurt dans un éclair. Nos vies sont des cordes. Lacets défaits sous nos chairs, nous marchons sur la tête, nos cœurs en avant. Un lasso tournoie au-dessus du vertige. Nous habitons l’orage que tu as fait naître dans ma chair et je reste inachevé au milieu de nulle part.

Dans cette pénombre où s’incise la mémoire, des chapitres entiers d’existences accumulées se débrident de l’abcès que tu m’as laissé. Il y a toujours quelque chose dans mes fibres qui demeure  embourbé  par la peur et l’effroi de la plainte, par le hurlement des échos en fond de cale d’un navire en perdition. Rien ne me rassure vraiment. La distance séparatrice est devenue une ligne oscillante et un bras d’honneur pour l’éternité.

En moi flotte une ligne d’aventures gisantes et sans cesse déchirées, comme une feuille légère, comme une chrysalide de cristal ébréché, comme une exérèse qui n’en finit pas d’exprimer son rejet. Et ma main, et mes yeux, et mon cœur se trouvent attachés, liés aux sévices des ruptures affectives qui nous laissent privés de toutes choses humaines. Nous sommes percés comme des toiles de tendresse fines et fragiles. Ici, tu le sais, l’écorchement est incommensurable. Il survit à la faille et au précipice qui le cintre. Ici, le vulnérable est une seconde peau, une fine couche d’amitié pourrissante, étalée comme une confiture qui a perdu le goût du fruit travaillé par le sucre. Et, ma vie, dans son expression étranglée, s’essouffle de ses exubérances facondes.

J’habite des geysers de congestions disloquées.

Alors, pour toi, j’ai inventé la mémoire où tiennent les murs qui encerclent la durée. Pour toi, j’ai inventé une parole, celle qui offre à la solitude les moyens de faire savoir à la vie ce qui se cache dans l’isolement. Un murmure de blanc noyé dans une tasse de café.

Mais je n’ai pas trouvé les mots enfouis dans la glaise de nos fatras. Et me voilà sans rien d’autre qu’une voix à demi muette pour t’aborder. La tempête qui nous précède a déchiré la route. Les boisseaux où le vent s’engouffre, compacts comme des pierres, font résonner les battements de mon cœur et couronnent ma déroute. L’heure s’est arrêtée à toi. Mais le temps s’est lié au feu et la flamme est devenue un souffle. Je te parlerai donc comme un éclair signe le ciel de sa présence vertigineuse.

Aujourd’hui encore, mon sourire est la grimace des conciliabules que tiennent mes soliloques dans leurs lieux incertains. Seuls des fragments de confiance livrent encore spontanément des élans vers l’extérieur de ma carapace de chair boudinée. Dans ces mouvances incoercibles demeurent les bribes fragiles du feu où je bois. Je ne retiens rien d’autre que la seconde d’écho immobile et profonde où se cache l’éternité. Je m’engloutis de ce que je suis. Je disparais en moi comme un navire chavire dans la masse sombre de l’océan. La lune spectatrice des hauteurs cache ses reflets sur son autre face et n’y peut rien. Sans terre ni combat, il n’y a que peu de supplices.

Oui, en effet, il faudrait pouvoir ne pas s’enfuir et lutter sans subir lorsque le démon de l’ataraxie nous poursuit. Et puis l’amour est un sentiment si étrange, si prégnant de son parfum à embaumer les îles perdues et solitaires. Il conduit à la tentation du meilleur en d’extatiques sursauts et nous projette comme des lumières bleutées sur une cible sans fond. Son dessein s’écime où les bleus de l’âme se fondent comme un sucre luminescent avant de disparaître.

C’est dans ce torchon de noir que nous nous éclairons mutuellement. Jusqu’à la transcendance du chaos, jusqu’aux scintillements de nos illusions les plus tenaces. Que ne voyons-nous pas de nos misères, de nos tourments et de la jubilation volontaire qui nous métamorphose ?

Tant de choses germent dans le rêve et concourent à discréditer le réel qui nous habille. L’immobilité est parfois rampante, proche des peaux. Elle force le déséquilibre des états d’âme puis nous fait chuter dans la paralysie. De nos ébranlements, nos mâchoires ne saisissent qu’une sensation vide, volatile et indéfinissable. Ce vide qui nous remplit comme des amphores et où le cogito se noie n’est-il point le carrefour de la perte et de l’abondance réunies dans les bras de la vie ?

Tout fuit à travers la légèreté qui transforme le plomb en un liquide saumâtre s’en allant rejoindre la mer. L’air que nous respirons fend les jours que nous avons brassés comme de la paille sèche. Nous franchissons le temps et nos deux mains chaudes sont des paroles jonchées aux pieds des éclipses. C’est la défaillance qui n’a plus de voix.  

Une autre vie s’impose à moi. Trop longtemps les portes de mon cœur se sont ouvertes, fermées, puis rétrécies malgré la rosée sous les pierres et la source de feu restée à l’étroit sous ma seule poitrine. C’est de notre disponibilité à la vie et à l’amour que dépend l’arche de nos épanchements. Ne faut-il pas vouloir aimer pour le pouvoir et n’est-il pas de notre responsabilité de faire advenir l'amour-lumière ? Marchons encore ! Je crois voir se dessiner un peu plus loin le nécessaire étonnement où rebondit l’exaltation jaillissante.  

L’amour propre se dévoile irrémédiablement de sa beauté et de sa nécessité. Il est une pioche qui agrandit mes fondations. C’est l’outil scarificateur qui m’offre de me dégager de quantité de préconçus et de présupposés. Tableaux aux multiples couleurs, nous sommes sous le joug du pinceau, de la palette geôlière où l’artifice des formes et des couleurs ne rechigne pas à occulter et à déformer.

L'amour accomplit le prodige de transformer la rencontre non nécessaire entre deux êtres en une nécessité indéchiffrable. Et toi, ma sœur, tu es de cette transe, de ce filament, de cette euphorie. De la suée patiente on apprivoise l'autre et puis on se laisser féconder par lui. Il n’y a nul consensus, nulle préméditation, juste un happage d’existence, une aimantation prodigieuse, un mariage fusionnel. L’amour dans son paradoxe libertaire nous engonce dans la dépendance consentie. Par son engouement à cultiver l’autre dans son cœur comme une semence prodigue, il nous terrasse à l’enracinement alors que nous espérions survoler les montagnes comme des bartavelles royales jouissant de la clémence du ciel. 

Ne sommes-nous donc que l’instance des dépassements de nous-mêmes ? Voilà que s’impose le lent travail de la fleur à la recherche du dernier soleil pour lui voler son âme. La clarté n’atteint pas le jour, elle le sculpte.

Je te regarde dans les yeux et le monde s’éveille comme un enfant. Les mots que je te confie sont des pâturages qui embrassent la terre. L’air ne fait pas siffler les ricochets des baisers que je t’offre. Le jour et la nuit se confondent, voilés des souffles que le vent n’a pas brûlés. Une nouvelle clarté, nue et encore vierge, se fait plus proche. Je reviens vers toi sans être parti.  

Je viens déçu mais sans regret rouvrir l’horloge pour rempailler le temps indéfini. Je viens à toi, les mains vides et le cœur entier. Je dois revisiter les poumons de mes faiblesses et m’assainir des impuretés amoncelées. Je dois me laver de toute cette crasse nauséabonde qui s’est déposée sur les parois de mon cœur. Il est temps d’oxygéner la respiration altérée de nos consensus premiers et de nos ententes ataviques. 

Quoiqu’il puisse en être, je viens ici te témoigner, ô toi, ma douce amie, toute l’ambivalence et toute l’ambiguïté de ces registres à vivre. Car, tu es mon désastre indispensable. Tu es le sous-bois où se perdent mes mots et ma raison veuve devenue une guillotine tranchante. Et je vais essayer de te l’expliquer autant que je le pourrai. Car je viens ici te raconter le temps traversé depuis ton départ, depuis que tu t’es métamorphosée en ce papillon luisant qui occupe toutes mes forêts. Dans cette distance évoquée, tu es tombée du jour pour loger le sombre de mes entrailles.

Une envie de répondre à ton absence me taraude le cœur comme un clou perforant l’ombre.  Longtemps, dans l’enjambée des heures, je n’ai trouvé qu’un pâle reflet à ton visage de femme-sœur, de femme-mère, de sœur d’amour. Dans ce désert de fleurs, je parle ma propre langue et mes rêves deviennent aussi féroces que mon désir. Mais, je veux que tu saches combien j’avance en moi, bien au-delà de nos seules frontières.

Mais toujours, une envie immédiate de répondre, une envie de te dire, à l’heure où le jour brûle encore sur les bords, combien le mur qui nous sépare est blanc et sans piments. Un cordon de feu éclaire le noir qui pulvérise l’amour et le pare des habits du destin. Une lueur incise la nuit comme un chirurgien découpe les corps. Toutes les ombres me piétinent et ma tête roule jusqu’au vide. Je chemine vers le manque tout proche et je ne vois plus l’abîme sous mes pieds. Je marche pour atteindre l’immobilité déjà posée sur d’autres fenêtres. 

Figé aux soudures superposées du sans repos, le sentiment bafoué danse encore comme un simulacre, un lémure tourmenté. La concomitance est immergée dans des substances défroquées comme une île effondrée sous la mer où les coquillages sont des canons de vertige. Le néant est prisonnier du chaos. C’est ce vide abyssal qui offre de ressourcer les peaux déshumanisées. Il ondule sur la ouate des chagrins incrustés à d’intarissables refrains. Il épuise les vagues où se décharnent les combats perdus, le trop perçu des batailles où brillent nos solitudes.

La parole comble le vide par la vie lorsque le discours atteint le noir qui ne pèse plus. La voix en rafales s’affale comme un air suspendu que plus rien ne retient. Elle médite dans les fonds de brume avant de surenchérir la pitié que l’on n’accorde qu’à soi-même.

Vulnérable de soi autant que des autres et du monde, nous habitons la concision de nos brièvetés de la même manière que le désarroi de nos tressaillements et de nos fendillements de lumière.

L’absence grumelle. Ta silhouette évaporée coagule mes yeux. Sur mon mouchoir, tu es devenue un caillot de photographies éviscérées. Un vacuum insoutenable gronde et des ébullitions bourdonnent dans ma tête. D’intenses lumières s’alignent tout le long de la rive qui te borde comme des fusils armés pour une exécution sans sommation. Sur le poêle, une marmite en fonte déborde de notre fraternité assassinée à la fleur de l’âge. La gibecière est restée posée sur la braisière du suicide comme un entrelacs de tendresses complices. Notre accablement expié s’égoutte comme un linge mouillé. La rupture a saturé la détresse comme une outre affligée et indigente, libérant ainsi nos pluies rancies d’amertume.

Notre purgatoire n’a pas de nom. Il préface le drame de notre cheminement inaltéré. Dans chaque perte, l’anonymat se meurt. Nous sommes perdus pour nos corps, notre paradis est parmi les roseaux que le vent fouette. Le souffle qui s’empare du lointain nous offre le souvenir de cette route où je ne te retrouve pas. Le désespoir renoue avec tes ombres. Nos cicatrices murmurent doucement le parfum du thym et de la lavande que nous avons respirés. L’air nous est complice. Chaque buée fait des signes de ralliements aux ombres qui nous précèdent. Je te rêve comme un torrent d’eau fraîche en plein désert. Seul le silence assèche l’éclat. Mes lèvres fouillent l’étendue derrière nos pas. Dans le miroir cassé, je vois la cisaille du jour qui se referme comme une fleur attend l’aube future.

Le Mistral dans la pinède lave les fractures et dénude l’évidence qui adhère à nos peaux. Il décortique le temps comme une bougie ignore tout de la nuit qui nous recouvre.

Je cherche le chemin pour me libérer des enlisements dans lesquels nous survivons tant bien que mal. Pour me guérir de toi, il me faut retrouver le ruisseau d’amour perdu. Pour achever la douleur diffuse et tournoyante, je veux être vivant parmi ce qui nous est donné à vivre.

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BRUNO ODILE

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DEUX

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