
Ne me réveillez pas ce soir. N’allumez pas les lampes de vos rancœurs. Laissez-moi seulement m’apaiser de moi-même, de toutes ces larmes tombant sur le sable, de ces veillées d’absents, de ces exils acceptés, de tout ce temps ancré dans les veines de ce corps qui fatigue. Visitez-moi avec tout l’or de vos yeux, le trésor de votre présence, vos armes déposées aux pieds de nos défaites. Accompagnez-moi dans vos galeries obscures. Nous rejoindrons ensemble des beautés insoupçonnées dans les poumons de la joyeuse prairie des hommes. Et...
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