
II y eut autrefois des choses sans musiquedes pays qui fondaient comme un fruit dans la bouchedes étés haletantsdes silences plus frais que neigedes êtres qui entraient en nous et qui sortaientsans qu'on s'en rendît compte,nourritures, paresses savantes, jus d'oiseauxidiomes heureux, échanges,de sorte qu'on était ce qui entrait en nousparfois un cil, parfois un angeparfois un baobab où la hache faisaitdes blessures délicieuseset quand, souvent, des femmes ou des sangsues rosesse collaient à nos corpson éprouvait soudain la joie d'être...
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