
La poussière des bombes m’étouffe, m’écrit une amie ce matin,
et j’ai envie de lui répondre la poussière des bombes
et celles sur ces langues sèches qui ne bougent plus,
dans nos bouches brûlées de trop d’images,
de trop de chiffres monstrueux derrière lesquels on ajoute
Enfants Tués
Enfants Cassés
Humains Écrasés,
la poussière de Paris, de Londres, de Berlin, de New York,
je vous épargnerai Beijing où la poussière est noire,
Moscou où elle est rouge de sang frais qui coule,
la poussière qui est devenue notre...
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