samedi 31 mars 2018

LA VOIE NOMADE

  O rompre les amarres Partir partir Je ne suis pas de ceux qui restent La maison le jardin tant aimés Ne sont jamais derrière mais devant Dans la splendide brume Inconnue Est-ce la terre qui s'éloigne Ou l'horizon qui se rapproche On ne saurait jamais dans ces grandes distances Tenir la mesure De ce qu'on perd ou ce qu'on gagne Pour aller jusqu'au bout du temps Quelles chaussures quelles sandales d'air Non rien O tendre jour qu'un mince fil d'été Autour de la cheville Mais le cercle d'argent Au poignet... [Lire la suite]

samedi 31 mars 2018

LE PETIT PRE...Extrait

Tout est consentiJe m'abandonne à l'oubliAu silence à la nudité minérale du chantForêts et champsRivière laissez-moi passer...Je cherche la beauté Vêtue de nuitQui vous a renversésD'un cri. ... Tu ne connais pasLa douceur de ton nomTu ne sais pas comme il est bonDe le dire d'en basQuand on se tientDans l'ombre de ton cœurQuand on n'a rienQue son âme en pleurs   ... Il suffirait d'un papillonPour que la prairie se mette à volerQue l'oiseau moribondCueille son cœur étoileQuand le trèfle sent bonComme un framboisierPourquoi... [Lire la suite]
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vendredi 30 mars 2018

VAHE GODEL...Extrait

  Nul ne perçoit l'appel du nomade perdusans viatique en un désert sans borneshors cet oiseau sans nom dont la couleur est celledu vent – seul lui répondent sans cesse de partoutde nulle part ces invisibles oiseauxdont le chant n'est autre que celui de l'espaceaiguisé par le vent .   VAHE GODEL   .   Oeuvre Henrik Simonsen's  
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vendredi 30 mars 2018

STEFANO VILARDO...Extrait

Le vent tisse les chants des grillons et porte le bruit du ressac.L'air déjà plus tendrebrille dans les zones d'ombre au jeu alterné des luciolesla mémoire harcèle et se dilatedans le lacis profond du souvenir. .   . .   STEFANO VILARDO .   . .     Oeuvre Christian Arjonilla  
jeudi 29 mars 2018

JOURNAL D'UN POETE...Extrait

...   Bêtes, venez à moi ! venez bêtes farouches épancher toute haine dans la coupe de mes mains ! Il est grand temps que la lune là-haut cesse enfin de laper les nuages.   Sœurs chiennes, frères chiens, traqué comme vous parmi les hommes qu’ai-je à faire de caravelles haridelles ou des voilures de corbeaux.   Si la faim suintant de murs en ruine vient à s’agripper à ma chevelure, je mangerai la moitié de ma jambe et vous offrirai l’autre en pâture.   Je n’irai nulle part avec les gens, mieux vaut... [Lire la suite]
jeudi 29 mars 2018

POURQUOI LES BÊTES MEURENT-ELLES ?

Pourquoi les bêtes meurent-elles comme les enfants ? Pourquoi mourons-nous en elles ? Est-ce par la loi d’un dieu, sous le poids de son pas sur les choses ? Pourquoi ne distinguons-nous pas les mots ? Pourquoi cette pitié ou cette loi ne sauvent-elles pas ? Pourquoi mourons-nous dans les fleurs dans la lumière du jour nécessaire ? C’est ainsi que je sors dans la lumière pour me soustraire aux ombres où j’écris. tels seront la reddition, le temps : la destruction de tout style la lumière frontale qui nous brûlera tous. ... [Lire la suite]
Posté par emmila à 13:28 - Commentaires [0] - Permalien [#]
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dimanche 25 mars 2018

LE RÊVE DE GRAMSCI...Extrait

Perdre notion de la douceur de l'amande écale éclatée Perdre notion de ce lexique où se prirent tous mes oiseaux quand faseillaient les feuilles quand chaque arbre était singulier dans sa façon de ciseler l'espace & sasser la lumière Oh les mots de ma préhistoire Oh cette cécité loin du livre initial J'ai laissé tous mes gestes dans la conscience d'hommes maigres & secs de pauvres traversant le plus clair des jours pour échanger des grains des mots ou pour prendre le thé le temps de ne rien dire écouter... [Lire la suite]
dimanche 25 mars 2018

AURORE INHUMABLE

Parfois grâce plus lente un pan de vie soufferte est là tremblant que tu ne rejoins plus. Dans ce relâchement du ciel désert le temps désespérant et pur explose à travers feux et pierres. Une mélancolie travaille en pourrissement le silence à l’aurore inhumable. Et toi ma très proche pensée de blancheur en ton parfum de lait durci au jour d’été poudre de chaux coquille concassée dans cette gorge quelle fatigue de quel amour m’es-tu ? Rien que seul et me taisant me dis-je Dieu jamais ne me retrouvera. Plus de terribles ferveurs et... [Lire la suite]
dimanche 25 mars 2018

CITADELLE...Extrait

« Comme l’homme doit baigner dans l’air, comme la carpe doit baigner dans l’eau, l’arbre doit baigner dans la clarté. Car planté dans la terre par ses racines, planté dans les astres par ses branchages, il est le chemin de l’échange entre les étoiles et nous. »     .   ANTOINE DE SAINT-EXUPERY   .