DERIVES
A l'orée du sommeil Nyctémérales dérives
depuis les brumes du réveil
rappelé à l'ordre d'une vision
d'étranges interrogations
l'Un-conscient voyage
Et je demeure un long moment
comme happé déjà absent
Rien ne subsiste
que la sensation aveugle de flotter
au-delà de tout en silence
L'instant propice au questionnement
éclaire ce vaisseau bleu dont je suis l'hôte
qui plane à travers l'univers
en tournant autour de son étoile
infiniment grand si petit à la fois
Au royaune des Pensées denses
la raison ne s'efface-t-elle point
en louant le mystère de la vie
l'absolu ce néant tandis que le soleil
fulgure et transcende
Vivant de l'étant inondé de lumière
en toute choses miracles
que l'on eût crus uniques
rayonnant au centre de l'univers
et créés devers le temps
Suis-je seul égaré
quelque part passager de l'espace quand
migrant j'accomplis
la traversée cosmique
qui en révèlerait la foi et les sublimités
De cet intervalle juché
entre sentience et discernement
vais-je histoire sans fin
probable métamophose
héritier de l'éternité
Immortalité ou vérité
ainsi de l'essence d'une quête
dont j'aurais été à jamais
le témoin crédule
Que l'infini alors en retienne le souffle
Abandonné au hasard de la nécessité
à la mer à l'océan qui élèvent
d'un commun accord
que je m'ente
à la mémoire des mondes étoilés
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CRISTIAN-GEORGES CAMPAGNAC
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